Avec 500 véhicules fournis en deux ans (200 cette année, 300 l'année d'après), Toyota prend une option décisive sur Hyundai qui a été le premier partenaire de HYPE. La filiale française va d'ailleurs concentrer une grande partie du quota réservé à l'Europe. Mais, c'est pour la bonne cause. La marque japonaise se projette à l'horizon 2024, date à laquelle Paris va organiser les JO. N'oublions pas que Toyota est partenaire du CIO et a tout intérêt à s'exposer (ce qui sera déjà le cas en 2020 à Tokyo). Précisons aussi que cette initiative est appuyée par la ville de Paris et la région Ile-de-France.
La nouvelle structure Hysetco est dotée d'un budget de 100 millions. Les fonds serviront à financer l'achat de voitures (qui seront ensuite louées, pour un montant de 800 à 1000 euros par mois, sur 3 ans et 250 000 km), les licences de taxi et les stations à hydrogène. Aujourd'hui, la flotte de HYPE fait le plein à Paris (la station provisoire du pont de l'Alma), à Orly, près de Versailles et depuis la fin de l'année dernière à Roissy. Déjà 20 000 pleins ont été effectués. Pour alimenter une flotte de 600 véhicules, il faudra au moins 10 stations en Ile-de-France.
Sous l'impulsion d'Air Liquide, qui a créé le Hydrogen Council et qui participe à l'infrastructure de remplissage dans le monde entier, la filière hydrogène montre qu'elle est bien là. C'est aussi un pied de nez par rapport aux annonces du Président Macon sur le plan batteries à 700 millions. Un plan qui laisse sceptique aussi bien les industriels que mes confrères journalistes.
