Pour mieux se faire accepter, l'hydrogène se doit d'être décarboné. Non seulement c'est techniquement possible (et déjà une réalité), mais une nouvelle Garantie d’Origine va le prouver en Europe. Ce sera un levier efficace pour assurer une totale transparence sur la provenance et le mode de production de cet hydrogène. Un levier qui pourra peut-être d'ailleurs pris en compte pour le calcul des émissions de CO2 sur l'ensemble du cycle de vie d'un véhicule à pile à combustible.
Sous l'égide du FCH-JU, qui finance ce projet initié par la Commission Européenne, une plateforme du nom de Certifhy a été mise en place. Elle regroupe une centaine de membres, dont Air Liquide, ENGIE, EDF, Shell et des constructeurs automobiles comme BMW, Daimler, Renault et Toyota.
Si la Garantie d’Origine (GO) a déjà été mise en place en Europe pour garantir la provenance de l’électricité verte ou du biométhane, c'est nouveau pour l'hydrogène. Il existe désormais deux types de labels :
- CertifHy Green Hydrogen (hydrogène vert) si celui-ci est bas carbone et produit à partir d’énergies renouvelables (biomasse, hydraulique, éolien, solaire) ;
- CertifHy Low-Carbon Hydrogen (hydrogène bas carbone) s’il est produit à partir d'énergies non renouvelables avec une empreinte carbone faible (60 % plus basse que les procédés conventionnels de production par reformage de gaz naturel).
A noter que le site de production de Port-Jérôme-sur-Seine, en Normandie (et qui est exploité par Air Liquide) fait partie des sites retenus en Europe dans le cadre de cette phase-pilote.