D'après le Journal de l'Automobile, la marque au losange projetterait de construire, en 2021, un démonstrateur de charge dynamique par induction dans les rues de Paris. Ce démonstrateur devrait être le fruit d’une collaboration avec la Mairie de Paris et une entreprise de BTP. En partenariat avec la start-up Geotwin, Renault a réalisé une étude qui met en évidence un réel besoin pour cette technologie. 20 à 30 % des utilisateurs de véhicules électriques seraient potentiellement intéressés par cette solution technique.
Renault y trouverait lui-même un intérêt, puisque les chauffeurs de la société de VTC Marcel ont de plus en plus de mal à trouver des bornes pour se recharger dans la capitale.
La marque au losange s'intéresse à la recharge dynamique par induction depuis un certain temps. Elle participe d'ailleurs au programme européen FABRIC, qui vise à éprouver cette technologie. Les tests se font sur une piste de 100 m, spécialement aménagée chez l'institut VEDECOM, à Versailles-Satory. Dans un post publié en 2017, suite à la visite, j'écrivais que, grâce à des boucles noyées dans la chaussée, une voiture électrique pouvait être alimentée par induction, avec un courant de 15 kW/h, jusqu'à une vitesse de 90 km/h. Dans le cadre de ce programme, Renault utilise deux Kangoo ZE modifiés.
La recharge par induction* est mise en avant par un nombre croissant d'acteurs. Il faut toutefois s'entendre sur un standard et résoudre le problème du coût. Pour recharger une voiture en roulant, il faut non seulement équiper les voitures de bobines, mais intégrer des bobines aussi dans l'infrastructure et y faire passer du courant, afin de générer un champ électromagnétique.
A ce jour, la seule route électrifiée qui existe est en Suède, en périphérie de Stockholm, et sert à recharger des camions.
*Le leader dans ce domaine est l'américain Witricity qui vient de faire l'acquisition de Qualcomm Halo, la division recharge de véhicules électriques du géant Qualcomm.