Trois jours après la France, la Commission Européenne a donc présenté sa vision en matière de mobilité connectée et automatisée. Elle propose une stratégie qui vise à faire de l'Europe un leader mondial dans ce domaine. Cette stratégie repose sur la coopération entre usagers de la route, grâce à une communication enter l'infrastructure et les véhicules, qui sera en mesure de rendre les transports plus sûrs. On est loin de l'approche française avec un 80 km/h complètement hors de propos.
En outre, la Commission propose de mettre en place un environnement entièrement numérique pour l'échange d'informations dans le transport de marchandises. Cela réduira les formalités et facilitera les flux d'information numérique pour les opérations logistiques.
Des aides sont prévues dans le cadre du programme CEF Transport, que l'on peut consulter ici.
Le nombre de tués sur les routes a été divisé par plus de deux depuis 2001, néanmoins, en 2017, 25 300 personnes ont perdu la vie sur les routes de l'UE et 135 000 autres ont été gravement blessées. La Commission souhaite donc prendre de nouvelles mesures.
Dans un premier temps, la Commission propose que les nouveaux modèles de véhicules soient équipés d'au moins 19 dispositifs de sécurité avancés, tels que le freinage d'urgence automatisé et l'aide au maintien de la trajectoire pour les voitures ou des systèmes de détection des piétons et des cyclistes pour les camions. La liste est visible ici. La détection d'alcool pourrait faire son apparition à bord des véhicules.
En outre, la Commission veut inciter les États membres à repérer systématiquement les sections de route dangereuses et à mieux cibler les investissements. Ces deux mesures pourraient sauver à elle seules jusqu'à 10 500 vies et éviter près de 60 000 blessures graves sur la période 2020-2030.
A plus long terme, l'objectif de l'UE est de ramener le nombre de morts et de blessés graves sur les routes le plus près possible de zéro d'ici à 2050 («Vision zéro»). Elle mise pour cela sur le véhicule autonome.