Accusée régulièrement d'inertie, la Commission Européenne n'a jamais pris autant de mesures coercitives pour l'industrie automobile que depuis le Dieselgate et la mise à jour de procédures trop laxistes pour l'homologation des véhicules. Après avoir introduit de nouveaux tests (WLTP, RDE) plus proches de la réalité, qui sont devenus obligatoire depuis le 1 septembre 2017, à la fois pour la consommation et les polluants dont les NOx, Bruxelles a encore renforcé les exigences. Ainsi, les États membres réunis dans le cadre du comité technique pour les véhicules à moteur (CTVM) ont marqué leur accord sur la dernière proposition de la Commission. Celle-ci vise à réduire les marges d’incertitude technique dans les essais en conditions réelles et accroît les contrôles sur les émissions des voitures déjà en circulation, notamment via des tiers indépendants et agréés.
La dernière proposition de l'Europe améliore également la procédure de tests harmonisée en laboratoire, en supprimant la flexibilité et en introduisant des dispositifs de contrôle à bord de la consommation de carburant et d’énergie. Cela permettra pour la première fois de comparer les résultats en laboratoire pour les émissions de CO2 avec les résultats en situation réelle de conduite.
Après le vote positif du Comité technique, la proposition sera transmise au Parlement européen et au Conseil pour une période d’examen de trois mois. Elle sera ensuite adoptée par la Commission et publiée au Journal officiel de l’UE et s’appliquera à compter du 1 janvier 2019.
A propos du renforcement des règles, avec le nouveau cycle WLTP, le nouveau patron du Groupe Volkswagen, Herbert Diess, a déclaré qu'il s’est préparé avec "beaucoup de sérieux à la nouvelle procédure de tests", malgré "la très courte phase de transition". "Cependant, des facteurs tels que la disponibilité des services techniques et la capacité des autorités de régulation compétentes ont également joué un rôle", a-t-il ajouté. Pour le Groupe Volkswagen, la transition a demandé "d’énormes efforts", compte tenu du grand nombre de modèles dans son portefeuille. "Si nous étions confrontés à des difficultés, cela pourrait entraîner des goulets d’étranglement temporaires dans notre programme de vente", a expliqué Hebert Diess.