Même si personne n'y croit vraiment, la maire de Paris persévère dans son fantasme d'une capitale où il n'y aurait que des véhicules électriques, des vélos et plus de méchants banlieusards qui ont le mauvais goût de venir polluer la plus belle ville du monde avec des moteurs thermiques. Sur le site de la ville, il est écrit que "Paris, ville de l’Accord sur le climat, se doit d’être leader dans ce domaine. Elle investira 3 milliards d’euros dans la transition énergétique d’ici 2020". Toutefois, "cet effort du secteur public doit aussi s’accompagner d’une mobilisation des entreprises et des investisseurs privés" : d'où l'idée d'un Fonds d’investissement pour la transition écologique, « Paris Fonds Vert ».
Grâce à la loi sur le statut de Paris, adoptée début 2017, la capitale peut désormais se doter d'un tel outil territorial. Il aura pour objet d'apporter des fonds propres aux entreprises concourant à la protection du climat, la qualité de l'air et de l'énergie, l'amélioration de l'efficacité énergétique, au retraitement des déchets et au développement des énergies renouvelables et des mobilités durables (promotion des véhicules et transports urbains propres, développement des mobilités actives et innovantes « zéro émission »). Le fonds serait par exemple en mesure d'accompagner les taxis pour qu'ils renouvellent leur véhicule. Bon courage !
Il sera abondé par 51 % de fonds privés, au minimum, et se fixe l’objectif d’un budget de 150 millions d’euros.
Annoncé en juillet dernier, ce fonds a reçu le soutien de la Caisse des Dépôts et Consignations, qui aidera la ville dans la conception technique, ainsi que de l’ADEME et de PARIS EUROPLACE dans le cadre de son initiative Finance for tomorrow, visant à faire de la Place de Paris, une place de référence en matière de finance verte.
Le 26 octobre dernier, la ville a décidé de lancer un Appel à Manifestation d’Intérêt (AMI) pour sélectionner la société de gestion qui sera chargée de gérer le Paris Fonds Vert. La date limite de remise des candidatures est fixée au lundi 27 novembre.
Dans son descriptif, l'AMI précise que le fonds ne financera pas les projets qui impliquent des hydrocarbures, le nucléaire et les OGM. Le Diesel, non plus donc ?