C'est un petit événement dont personne n'a parlé vraiment. Mais, le 22 septembre dernier à Bruxelles, Hydrogen Europe et l’EGVIA (l'initiative européenne en faveur des voitures vertes) ont cosigné un texte, qui stipule que la pile à combustible et la batterie sont des technologies complémentaires pour arriver à une mobilité zéro émission. Même si les deux technologies sont en compétition, un tel engagement écrit a justement pour but de mettre fin à des polémiques vaines et qui empêchent de voir l'essentiel. C'est bien une combinaison de technologies qui permettra à terme de réduire les émissions de gaz à effet de serre et la pollution.
Il est écrit que trois architectures commencent à être déployées sur le marché : le véhicule électrique à batterie, le véhicule hybride rechargeable et le véhicule à pile à combustible. Chacune de ces solutions a ses avantages, sachant qu’aucune ne peut prétendre répondre à tous les cas d’usage. Par exemple, l’hydrogène et l’hybride rechargeable seront plus adaptés pour des véhicules lourds et de longues distances, alors que la batterie pourra répondre à des usages urbains, même si elle peut aussi prétendre à de longues distances, pour peu qu’un réseau de bornes de recharge rapide soit déployé.
Les clients feront leur choix en fonction du TCO (Total Cost of Ownership), sachant que ces solutions s’appliquent pour les voitures, les bus, les scooters et les vélos.
Quoi qu’il en soit, il est important pour les signataires de continuer à investir dans la recherche et le déploiement de l’infrastructure, de façon à ce que les coûts puissent baisser et qu’un cercle vertueux puisse s’enclencher et générer des volumes significatifs. Au-delà de la question des coûts, le texte demande également à ce que la décarbonisation se fasse sur toute la chaîne, avec une production à partir d’énergies renouvelables pour l’électricité et l’hydrogène.