Jusqu'à présent, c'est clairement l'événement qui a le plus marqué la COP23. En ce lundi, le Conseil de l'Hydrogène a en effet présenté une feuille de route, au Sustainable Innovation Forum Pavilion. Ce plan s'appuie sur une nouvelle étude de McKinsey qui prévoit qu'en 2030, le potentiel est de 10 à 15 millions de voitures avec pile à combustible et de 500 000 camions.
Le Conseil de l'Hydrogène estime que le marché de l'hydrogène va doubler dans les 15 ans qui viennent, et que cet univers peut connaître une croissance exponentielle. Cette forme d'énergie pourrait potentiellement aider à concrétiser les objectifs contenus dans l'accord de Paris sur le climat, en réduisant de 20 % à elle seule les émissions de CO2 en 2050.
Toutefois, pour atteindre ces chiffres, il serait nécessaire d'investir lourdement dans l'infrastructure. L'étude de McKinsey évoque des dépenses annuelles de 20 à 50 milliards de dollars pour un total de 280 milliards jusqu'à 2030. Soit, l'équivalent de ce qui est investi chaque année dans l'industrie automobile ou l'électricité renouvelable.
En tout cas, la technologie est prête et c'était bien le message qu'a voulu faire passer le Conseil.
Il est à noter que plusieurs grands patrons ont fait le voyage, dont celui de Toyota, Takeshi Uchiyamada, le Vice-Président de Hyundai, Woong-Chul-Yang, ou encore le Président d'Air Liquide, Benoît Potier. Cet événement organisé à Bonn avait une importance symbolique, quand on sait que plusieurs constructeurs allemands en sont membres, dont Audi, BMW et Daimler.
Pour la France, Nicolas Hulot a délégué sur place Brune Poirson, l'une de ses secrétaires d'Etat. Il faut dire que plusieurs grandes entreprises françaises sont impliquées dans ce conseil, comme Faurecia et Plastic Omnium en plus d'Air Liquide.
*Cet organisme qui s'est formé lors du sommet de Davos en début d'année et qui regroupe notamment 18 multinationales, parmi lesquelles des constructeurs automobiles et des acteurs majeurs de l'énergie.