jeudi 20 juillet 2017

Le Diesel fait de la résistance en Allemagne

Hier, j'ai appris que Volkswagen allait organiser en août un atelier technologique à destination des médias sur le thème du Diesel à Wolfsburg, en Allemagne. Les thèmes abordés à cette occasion seront notamment les changements liés au règlement européen, le potentiel des moteurs diesel et les technologies clés permettant de respecter les normes d’émissions jusqu'en 2023 et au-delà.


Cette prise de parole montre que, malgré les efforts en faveur de l'électro-mobilité, le moteur thermique va rester une réalité pendant encore un bout de temps.

Mardi, c'était Mercedes qui prenait l'offensive en annonçant la mise à jour de trois millions de véhicules Diesel pour réduire les émissions de NOx et l'apparition d'une nouvelle famille de moteurs plus propres.

Sur le premier point, d'aucuns penseront que le groupe Daimler - visé par une enquête pour tricherie - chercher à se faire pardonner. Je pense plutôt que c'est sous la pression de certaines villes allemandes qui veulent restreindre la circulation, dont celle de Stuttgart (où se trouve le siège de la marque à l'étoile). Même si l'offre de mise à jour date du mois de mars, c'est à tout à son honneur de proposer gratuitement à ses clients de réduire la pollution de ses moteurs. Le coût est de 220 millions d'euros. 

Sur le deuxième point, il faut rappeler que Daimler a investi 3 milliards d'euros dans une nouvelle génération de moteurs Diesel. L'un des premiers produits se trouve déjà dans la Classe E et a été récompensé par le Prix Ferdinand Porsche*. Ces moteurs anticipent le durcissement des normes, en particulier avec la mesures des émissions en usage réel (le fameux cycle RDE : Real Driving Emissions).

« Le débat public autour des moteurs diesel crée de l'incertitude, en particulier pour nos clients. C'est pourquoi nous avons décidé de mesures supplémentaires pour rassurer les conducteurs et renforcer la confiance dans la technologie diesel », déclare Dieter Zetsche, le patron de Daimler dans un communiqué.

Précisons enfin que, sur son site Internet, l’Université de Montréal vient de faire paraître un billet qui souligne que les voitures récentes alimentées au Diesel sont moins polluantes que les voitures à essence. Un avis qui peut sembler à contre-courant pour bon nombre de profanes et qui montre que rien n'est simple en matière de pollution.

*Un prix institué en 1977 et décerné par l'Université de Technologie de Vienne.