Adieu le Motorpresskolloquium, bonjour la Bosch Mobility Experience. Le groupe allemand, qui réunit tous les deux ans des médias du monde entier dans son centre de R&D, à Boxberg, a déjà opéré sa mutation en rebaptisant son département automobile Mobility Solutions il y a deux ans. Et cela se traduit aussi dans les exposés. Au lieu de discourir de façon classique sur l'avenir du Diesel et de l'essence (dont il est toujours question) et l'électrification, Bosch parle de véhicule autonome, de deep learning, mais aussi de Big Data, de Smart City et d'intermodalité.
Partant du principe que le véhicule du futur ne sera plus forcément celui du client, mais qu'il sera partagé (10 % en 2030), et probablement autonome, le groupe allemand pense qu'il prendra la forme d'un robot taxi. Bosch travaille sur ce thème avec Daimler avec des véhicules de niveaux 4 et 5. On reconnaît sur la photo la F015 Luxury in Motion, présentée en 2015 à Las Vegas et qui est présentée sur site à Boxberg. J'y reviendrai demain.
Mais, l'équipementier allemand va plus loin. Il travaille au développement d'un assistant intelligent, qui fera de l’analyse de Big Data. Ainsi, l’usager pourra choisir quel est le mode de déplacement le plus adapté à son trajet.
Il pourra démarrer son trajet à bord d’une voiture (la sienne ou une voiture autonome partagée) et décider d’un simple geste en direction du tableau de bord, de réserver un vélo électrique ou un scooter (comme le service Coup, lancé cet été à Paris et qui permettra de réserver et de localiser l’engin) pour se jouer des embouteillages. Pendant ce temps, le véhicule ira se garer tout seul ou partira chercher d’autres passagers.
La mobilité est en pleine évolution. Un facteur bien appréhendé par ce dinosaure qu'est Bosch, et qui à travers sa branche Smart City travaille sur 14 projets à travers le monde pour rendre les villes plus intelligentes et plus connectées.