Commençons ce tour d'horizon par l’hybridation légère. On reste dans le 12 volts chez Suzuki avec le système SVHS, appliqué sur la Baleno l’Ignis etla Swift. Mais, il y a la même chose en 48 volts chez Audi. Sur le concept Q8 sport concept, la marque aux anneaux combine un moteur 6 cylindres 3 L TFSI d’une puissance de 450 ch (doté d’un compresseur électrique) à un système mild hybrid (mHEV) pour la récupération d’énergie. Le générateur, placé entre le vilebrequin et la transmission, se charge de récupérer l’énergie et, inversement si nécessaire, peut fonctionner comme un moteur électrique supplémentaire. Quant au système électrique de 48 volts, il assure l’alimentation en énergie électrique. À l’avenir, cette combinaison sera utilisée sur de nombreux modèles chez Audi, a fait savoir Rupert Stadler, le Président du directoire.
Il est à noter aussi que nanoFlowcell présentait la dernière version de sa Quant 48 volts, qui cumule à la fois la basse tension et une technologie de batterie à flux qui l’autorise en théorie à recharger avec une solution liquide (Bi-Ion).
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L’hybride tout court tient encore la corde, comme on a pu le voir chez Toyota (avec la nouvelle Yaris HSD fabriquée en France et la Lexus LS500h de 264 kW (354 ch), Infiniti (Q50 hybride), mais aussi Mercedes, avec le concept AMG-GT qui combine le V8 4 litres essence à un moteur électrique performant placé à l'arrière. L'ensemble développe une puissance de 800 ch. Les batteries se rechargent en roulant, comme en F1. A noter que Mercedes appose le label EQ Power+ ce concept.
Dans une approche similaire, Renault Sport F1 a collaboré avec Infiniti pour présenter sur une Q60 (Project Black S) une technologie hybride issue directement du monde de la Formule 1. La voiture voit sa puissance passer à 500 ch, grâce à des systèmes qui peuvent récupérer l'énergie du freinage et la chaleur des gaz d'échappement.
Venons-en au plug-in. Au centre de la stratégie de PSA cette année, à Genève, le stand de DS a permis de présenter la chaîne de traction hybride rechargeable E-Tense de 300 ch, avec le train arrière électrifié et une autonomie de 60 km en mode zéro émission. Elle est prévue pour 2019 sur la DS7 Crossback. Précisons que le président du Groupe PSA, Carlos Tavares, a annoncé juste avant Genève que 80 % des 34 véhicules mondiaux du constructeur, dont les utilitaires, auraient une motorisation hybride rechargeable ou électrique d’ici à 2023.
Pour sa part, Carlos Ghosn, qui a rendu visite au stand Mitsubishi sur le salon, dispose désormais de la technologie PHEV, déjà appliquée sur l’Outlander, au sein de l'Alliance.
L’hybride plug in était aussi visible chez Hyundai avec une nouvelle version de la Ioniq et chez Kia sur la Niro, ainsi que chez Porsche sur la Panamera Turbo S-E Hybrid, Volvo avec la version T8 Twin Engine de la XC60 ou encore BMW avec la 530 e. Mercedes a également annoncé que les futurs modèles hybrides rechargeables reprendront le label EQ Power, comme dans l'électrique.
Alors que Renault tire les bénéfices de sa ZOE ZE 40 de série, avec des commandes en hausse de 50 %, l’électrification continue de progresser chez les concurrents. Le groupe PSA a profité de Genève pour présenter en première mondiale le Tepeer Partner Electric avec un pack batteries de 22,5 Kwh, autorisant une autonomie de 170 km selon le cycle NEDC.
L’électrique gagne aussi le Premium, avec un roadster zéro émission chez Bentley et la Jaguar I-Pace, sans oublier la Rimac One Concept de 900 kW (1224 ch) et la curieuse Dendrobium D1.
Toujours dans le haut de gamme, le chinois Techrules a dévoilé le design définitif de sa première super car qui a pour nom la Ren. Conçue par les frères Giugiaro et le spécialiste en ingénierie L.M. Gianetti, avec une configuration qui permet d’avoir un, deux ou trois cockpits, elle embarque un prolongateur d’autonomie par micro-turbine (TREV). C'est une solution originale et dérivée de l'aéronautique, même si la turbine fonctionne pour le moment... au gazole, dont elle doit consommer 80 litres pour parcourir 2000km. Elle pourrait à terme utiliser du gaz liquéfié ou de l'hydrogène.
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Et on termine par l'hydrogène. Quelques semaines après avoir lancé, lors du forum de Davos, le "Hydrogen Council" avec d'autres multinationales du transport et de l'énergie, le constructeur coréen a fait l'événement à Genève avec le concept FE (Future Eco) Fuel Cell. Hyundai présente à travers ce concept de SUV sa 4ème génération de pile à combustible. Elle est 20 % plus compacte et offre un rendement en hausse de 10 %. Par ailleurs, la densité énergétique de la pile est améliorée de 30 %. Ce qui permet d'offrir 800 km d'autonomie, avec 3 réservoirs pour stocker l'hydrogène gazeux à 700 bars. Au niveau de l'architecture, le système de pile est intégré au moteur électrique.
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On a pu voir aussi à Genève un démonstrateur présenté par l'équipementier canadien Magna. Sous le nom Clean Power Cycle, ce FCREEV (Fuel-Cell Range-Extended Electric Vehicle) est un Mercedes Vito électrique, agrémenté d'un prolongateur d'autonomie avec une pile à combustible. Il s'agit d'une pile de 25 kW, fournie par Proton Motors, un acteur qui évoluait jusqu'à présent dans le stationnaire et qui veut entrer dans l'automobile. Le range extender permet de prolonger le rayon d'action en mode zéro émission du Vito électrique, équipé d'une batterie de 16 kWh et de deux moteurs électrique d'une puissance cumulée de 125 kW. La combinaison de ces solutions permet d'avoir un utilitaire à 4 roues motrices. A noter que la batterie se recharge par induction. Magna a prévu deux réservoirs d'hydrogène à 700 bars pour alimenter le range extender.
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Pour être complet, sachez qu'un congrès sur le thème des véhicules hybrides, électriques et à pile à combustible se tiendra au centre de congrès de Palexpo, du 14 au 16 mars. La manifestation, initialement créée à Bruxelles aura lieu pour la première fois dans le cadre du Salon de l’automobile de Genève. Plus d'info sur le site EEVC.
