Carlos Tavares pouvait-il rêver mieux ? En plus du rachat d'Opel par le groupe PSA, annoncé officiellement ce matin, Peugeot a décroché le prix convoité de Voiture de l'Année en Europe pour le 3008 devant l'Alfa Giulia et la Mercedes Classe E. C'est mérité pour un SUV au très beau design et au contenu high-tech. Le patron de Peugeot, Jean-Philippe Imparato, semblait très ému au moment de recevoir le prix, hier. L'histoire retiendra que l'an dernier, c'est... Opel qui avait eu le prix pour l'Astra. Autant dire que le salon de Genève était vraiment le cadre rêvé pour célébrer le mariage.
Comme cela a déjà été annoncé, la transaction (2,2 milliards d'euros) fait du Groupe PSA le deuxième constructeur en Europe. Lequel repasse devant Renault, en raison des volumes. Cette opération permettra aussi au groupe français de réaliser d'importantes économies d'échelle et de dégager des synergies dans les domaines des achats, de la production et de la R&D. Des synergies de 1,7 milliard d'euros par an sont attendues d'ici 2026 - dont une part significative devrait se matérialiser d'ici 2020.
Il est clair que Carlos Tavares va essayer de faire avec Opel ce qu'il réussi avec PSA, à travers ses plans Back in the Race et Push to Pass.
A ce propos, voici la nouvelle Insignia qui est une vitrine technologique pour la marque allemande.
Un autre volet de l'accord stipule que GM et PSA prévoient également de collaborer au déploiement de technologies liées à la voiture électrique. Il semble toutefois que le partage de brevets autour de l'Ampera et de l'Ampera-e soit limité dans le temps et sur certains marchés.
Voir les photos de l'Ampera-e à Genève.
Le constructeur français pourrait éventuellement s’approvisionner à long terme en systèmes de piles à combustible auprès de la coentreprise GM/Honda. Une façon pour PSA de se positionner sur l'hydrogène, en laissant le soin à des partenaires de mener les efforts en recherche.