jeudi 9 mars 2017

Renault : la sportivité à la française à Genève

Quelle fête ! De mémoire de journaliste qui vient au salon de Genève depuis plus de 25 ans, je n'avais pas jamais vu les deux constructeurs français dominer à ce point l'actualité. Pour PSA, j'ai déjà donné les éléments en deux posts différents. Mais, objectivement, Renault a fait très fort avec le retour d'Alpine. Pour avoir vécu en direct la présentation de l'A110 à Genève, ce rendez-vous était très attendu.



Pour le retour de cette marque mythique, Renault a choisi de donner à l'Alpine un châssis dédié et une carrosserie en aluminium pour lui conférer légèreté et agilité. La berlinette ne pèse que 1080 kg, hors options. Renault a choisi d'intégrer le moteur en position centrale arrière, afin de donner des sensations comparables à ce qu'ont pu connaître les conducteurs d'Alpine dans les années 60.


Sportive affirmée, l'A110 combine à la fois un plancher plat et un diffuseur localisé sous le bouclier arrière. Cet ensemble permet d'améliorer l'aéro, et donc la stabilité, sans avoir besoin d'ajouter un aileron arrière. L'Alpine est d'ailleurs la seule voiture de sa catégorie à atteindre 250 km/h sans nécessiter un tel appendice.


En ce qui concerne le moteur, Alpine a opté pour un moteur turbocompressé à injection directe, un 1,8 L, 4 cylindres développé par l’Alliance Renault-Nissan. Les ingénieurs d’Alpine et de Renault Sport ont développé une version spécifique au niveau de l’admission d’air, du turbo, de l’échappement et de la cartographie. Sa puissance est de 252 ch pour un couple maximum de 320 Nm. Le rapport poids-puissance (4,3kg/ch) permet d'accélérer de 0 à 100 km/h en seulement 4,5 secondes 

A noter que ce moteur est couplé à une boîte de vitesses DCT Getrag à embrayage humide et 7 rapports.

Et pour freiner fort, l'A110 est équipée d'étriers Brembo en alu.


La sonorité a été soignée, avec un échappement sport actif allégé et à sortie unique. Les ingénieurs ont travaillé sur la simulation de mécanique des fluides pour arriver à un son typiquement Alpine.


On peut choisir grâce à l'électronique les différents modes de conduite (Normal, Sport et Track), qui modifient en fonction les paramétrages du moteur et de la boite de vitesses, de l’ESC, de la direction et la sonorité de l’échappement. L’affichage de l’écran TFT 10 pouces est également modifié selon le mode de conduite sélectionné.

Alpine cède à la modernité avec un GPS et un système audio signé Focal.


Le look est amplifié par des feux à LED avec éclairage de jour et clignotants dynamiques.

Voir le diaporama de l'Alpine A110.


L'autre modèle-phare de Renault sur le salon est évidemment le concept ZOE e-Sport. Il s'agit d'une version survitaminée de la ZOE, censée faire le lien entre la Formule E et la série.


Embarquant 450 kg de batteries (au nombre de deux), et surtout deux moteurs électriques, cette version en carbone développe 340 kW (soit, 460 ch). Elle accélère de 0 à 100 km/h en 3,2 s. Ce qui la rapproche d'une Tesla S, avec un couple de 640 Nm. La puissance est canalisée par des liaisons au sol bénéficiant de l'expertise de Renault Sport.

Avec 4 modes de conduite et bon nombre de composants issus de la piste, la ZOE e-Sport est une offre séduisante. Mais, elle ne restera qu'à l'état de concept. A moins que, sur une dynamique engagée avec Alpine, et fort du succès des modèles sportifs de Tesla, Renault ne se décide à jouer la carte d'une auto un peu délurée pour montrer que l'électrique c'est fun.

Voir les photos de la ZOE e-Sport.