Renault en rêvait, mais c'est Mercedes qui l'a fait : l'électrification de la Formule 1 est une vitrine exceptionnelle pour un constructeur, dès lors qu'il peut faire le lien entre les résultats sur la piste et les technologies qui en sont dérivées sur la route, sauf que c'est plutôt du côté de la marque à l'étoile que les résultats sont là pour le championnat. Et le groupe Daimler ne se prive pas d'afficher la synergie en matière d'hybridation. Au point de demander à ses pilotes maison d'intervenir dans une vidéo de promotion sur l'efficacité énergétique.
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Et Mercedes va loin, en rappelant que les flèches d'argent ont servi dans les années 50 à tester l'injection directe essence. Mais le point commun, c'est le défi de la réduction de la consommation de carburant, sans pour autant pénaliser la performance.
En F1, l'écurie allemande a réussi à réduire le poids du KERS à 24 kg (au lieu de 107 kg en 2009) et à porter à 80 % son taux d'efficacité énergétique. Dans sa globalité, la W05 Hybrid consomme 35 % de carburant en moins par rapport à la précédente voiture.
On est prié de le croire, les équipes de F1 et de production série collaborent dans plusieurs domaines.
Il y a la simulation, la construction allégée, la lubrification, le traitement des surfaces et le développement des turbos. Par exemple, le procédé Nanoslide issu de la "série" (sur les véhicules AMG) a été appliqué à la F1. C'est un revêtement qui permet de réduire de 50 % les frictions dans le moteur.
L'arrivée de la S500 plug in, qui ne revendique que 2,8 L/100 km, traduit assez bien cette recherche de l'efficacité énergétique et de la performance. Le lien est ténu, mais ce n'est pas plus ridicule que la com' de Renault qui essaie de faire croire que la Twingo bénéficie de sa présence en F1.