Les 46 partenaires du projet Drive C2X, soutenu par l'Union Européenne et animé par Daimler, se sont réunis récemment à Berlin pour faire le bilan de la communication entre véhicules et avec l'infrastructure. C'est ce qu'on pourrait appeler la vraie voiture connectée, par opposition aux systèmes qui se contentent d'intégrer au tableau de bord ce que vous avez déjà sur votre smartphone. A l'issue de tests et de 1,5 million de km parcourus par 200 véhicules, les ingénieurs estiment que le déploiement de ces technologies permettrait de réduire sensiblement le nombre d'accidents.
Par exemple, l'affichage permanent de la vitesse limite* autoriserait une diminution de 23 % du nombre de morts et de 13 % du nombre de blessés. Les alertes météo auraient ainsi un effet, avec 5 % de tués en moins et 6 % de blessés en moins. Ce ne sont que quelques exemples d'application, sachant que la technologie permet de relayer la présence d'accidents et de bouchons, informe des travaux et des pannes, alerte sur la présence d'obstacles et de véhicules lents, et favorise la fluidité du trafic en donnant des consignes de vitesse.
Le concept est mûr. Il faut passer au déploiement, sachant que des standards ont été définis et que des modèles économiques ont été évalués. Il s'avère notamment que 9 conducteurs sur 10 (dans le cadre du test, je précise) se déclarent prêts à payer pour avoir de tels systèmes à bord.
Pour une fois, la France** était dans le bon wagon. Notre pays était inclus dans le programme, au même titre que l'Allemagne, l'Espagne, l'Italie, les Pays-Bas, la Suède et la Finlande
*obtenue par des balises placées à des points clés.
**Via le projet SCOR@F dont j'ai déjà parlé sur ce blog.