A l'occasion de ma visite au centre de recherche de Ford, j'ai revu avec plaisir le simulateur Virttex (VIRtual Test Track EXperiment), un outil que j'avais eu le privilège de tester il y a déjà quelques années lors d'un voyage au salon de Detroit (à l'époque, je travaillais pour Turbo, me semble-t-il). Il s'agit d'un simulateur de conduite monté sur vérins, qui se présente sous la forme d'une bulle dans laquelle on fait rentrer une voiture pour la faire rouler virtuellement. L'intérêt de Virttex, c'est qu'il permet plus précisément de mesurer la distraction au volant.
En effet, grâce à une caméra montée au-dessus du volant - chargée de filmer le conducteur - et à d'autres moyens, la marque à l'ovale peut tester les réactions à un certain nombre de situations reflétant les risques d'accident. On peut citer par exemple la composition de SMS au volant, ou encore la fatigue.
Filmé sous toutes les coutures, le cobaye - qui peut être un ingénieur de Ford comme l'homme de la rue - révèle ainsi ses faiblesses et aide le constructeur à trouver des parades. C'est grâce à cet outil que sont validées des solutions d'aide à la conduite.
Les scènes sont simulées à bord d'un vrai véhicule (peint de couleur noire pour éviter les réflexions de lumière), qui évolue au milieu d'une route virtuelle qui vient s'afficher (avec les autres véhicules) sur les murs du simulateur, grâce à de puissants projecteurs.
Voyons un peu comment ça marche :
Les ayatollahs de la sécurité routière, qui dénoncent les sources de distraction au volant, ne savent sans doute pas que cet outil existe. Et pour cause : il n'y a pas d'équivalent en France (alors que les allemands ont des systèmes similaires).
Voir le diaporama :