Lors de mon passage à Civaux, cette semaine, une nouvelle borne de recharge a été présentée en marge de l'inauguration du service de navettes autonomes sur la centrale nucléaire. Ce n'était pas hors de propos, puisque bon nombre de voitures électriques circulent sur ce type de site. Mais surtout, ce sont des PME* locales qui ont décidé de se regrouper pour élaborer ensemble sous la marque Energise une borne plus performante et surtout plus compacte pour mieux s'insérer dans le mobilier urbain.
La Connexion 22 kW (c'est son nom) permet de refaire le plein de la batterie pour tous les véhicules électriques de la planète. La borne intègre les standards ChaDeMo, Combo et peut accueillir les ZOE avec le chargeur Cameleon.
Sa conception fait qu'elle peut recharger en une heure les véhicules, sans pour autant nécessiter de gros travaux de génie civil.
Et ce n'est pas tout.
Lors de sa présentation, le porte-parole des trois PME, Pascal Bordeau de MES, a ironisé sur les grosses bornes que l'on peut trouver sur le marché ("des frigos qui font du bruit"). Juste à côté se trouvaient justement... des bornes de charge rapide de DBT. Ce que j'ai appris ce jour-là, c'est que les bornes de charge rapide utilisées de façon intensive ont tendance à surchauffer. Elles se mettent alors en sécurité et ont besoin d'être refroidies. Pour ce faire, elles brassent de l'air. Et plus elles ont chaud, plus elles brassent de l'air, ce qui fait du bruit. Et pendant ce temps, les clients ne peuvent pas recharger.
Energise a trouvé une autre solution : le refroidissement liquide sous pression. Cela permet d'après les concepteurs de la borne d'assurer un service en continu.
L'autre astuce vient de la connectivité. Equipé de connexions Bluetooth et Wi-Fi, la borne pourra proposer des services aux usagers.
Sur un marché déjà encombré par de gros acteurs, les PME de la Vienne ont-elles une chance ? Elles visent un volume de 600 bornes par an dans les trois ans à venir. Soit, 10 % du marché nationale des bornes de recharge.
*MES, Trametal et Gape.