Lors de l’assemblée générale du groupe Daimler, qui s'est tenue le 6 avril dernier, le PDG Dieter Zetsche a réaffirmé que le diesel était indispensable, malgré la baisse continue des émissions de CO2. Et il a enfoncé le clou en annonçant un investissement de 2,6 milliards d’euros pour une nouvelle génération de moteurs encore plus efficaces. Vous avez bien lu : 2,6 milliards. Bizarrement, la presse française n'a pas relevé cette information.
Il est vrai que cela va à l'encontre du discours ambiant (faut-il parler de vérité officielle) et mes confrères préfèrent pointer du doigt les écarts enregistrés par la commission Royal* et déterrer d'anciens rapports qui préconisaient de mettre des filtres à particules (ce qui a été fait depuis).
Dans un pays où les médias audiovisuels passent sous silence le plan push to pass de PSA (pas un mot au 20 h de TF1, le jour de la présentation) et donnent au contraire une importance disproportionnée au mouvement "Nuit debout", j'avoue que plus rien ne m'étonne.
Mais, revenons à Mercedes. La firme à l'étoile a réaffirmé qu’elle ne trichait pas. Ses moteurs respectent les normes en vigueur dans les différentes régions du monde, a dit Zetsche. Le groupe a toujours proposé des méthodes de mesures, afin de faire converger autant que possible les seuils légaux avec les émissions en usage réel, a-t-il souligné. Un constructeur honnête ? Mmh, c'est suspect ça. A moins que ce ne soit un mauvais coup des pétroliers...
Sauf que cet incorrigible constructeur allemand est également actif dans les énergies alternatives.
En 2017, la gamme de Daimler ne comportera pas moins de 17 modèles hybrides rechargeables. Le groupe a par ailleurs investi 500 millions d’euros dans la construction d’une seconde usine de batteries. Ce qui lui permettra de proposer un véhicule électrique d’une autonomie de 500 km d’ici la fin de la décennie. Certains médias ont relevé cette information, mais pas ce que j'ai écrit plus haut.
A part ça, Daimler va investir 14,5 milliards d'euros en recherche sur 2016 et 2017.
*qui teste donc sur route des véhicules qui n'ont pas été conçus pour cela. Ce genre de tests aurait un sens, une fois que le protocole RDE (Real Driving Emissions) aura été appliqué, c'est à dire l'année prochaine.