Ce premier e-Prix de Paris a été un franc succès pour la jeune marque DS. La griffe de luxe a obtenu la pole samedi avec Sam Bird et Jean-Eric Vergne a terminé à la seconde place après une bagarre intense. Battre Renault pour son GP à domicile a dû faire plaisir à Carlos Tavares, le PDG de PSA. Lequel estimait par ailleurs que la tenue d'un e-Prix à Paris était l'occasion de mettre fin à une certaine autophobie ambiante.
Et comme ce même Carlos n'est pas maladroit, c'est lui qui a pris le volant de la DS E-Tense pour faire découvrir le circuit à un passager de prestige : le Prince Albert de Monaco. Au-delà de l'opération de relations publiques, c'était aussi l'occasion de montrer que ce concept roule et que ce n'est pas seulement un exercice de style pour les salons.
Le directeur général de la marque DS, Yves Bonnefont, m'a expliqué plus en détail la stratégie. L'engagement en Formule E est cohérent, par rapport à une marque qui fait preuve d'un esprit d'avant-garde. La griffe de luxe du groupe PSA veut cibler les 200 plus grandes villes du monde avec ses produits. Et pour cela, il est logique de passer par l'électrification.
Bien sûr, les composants se trouvant à bord des Formule E ne sont pas ceux qu'on pourrait installer demain à bord. Mais, la compétition permet d'engranger de l'expérience sur les moteurs électriques de forte puissance, les batteries et l'électronique de puissance. Un bagage technique que les ingénieurs de DS Performance peuvent partager avec les autres ingénieurs du groupe PSA.
Le savoir-faire de DS Performance a déjà donné naissance à une version musclée de la DS3 dont j'ai parlé ici même.
Et la bonne nouvelle, c'est qu'il restera quelque chose de la DS E-Tense, aussi bien sous le capot qu'au niveau de ses formes. Autre acquis : le design paramétrique qui permet de réaliser des pièces complexes par impression 3D va se poursuivre.