C’est en fait grâce à un système sophistiqué d’admission et de compression de l’air, par un système d’échange thermique, que l’on peut obtenir au contact du carburant une quantité importante d’énergie, qui sert ensuite à faire tourner à très haute vitesse la turbine (96 000 tr/mn) et produire du courant électrique pour le générateur. Il est à noter que la turbine et le générateur partagent le même arbre. Autre détail : le palier à air est également soutenu par un champ magnétique qui permet un ajustement très précis de l'arbre lors des rotations à grande vitesse. Techrules a par ailleurs utilisé des matériaux en composite très résistants.
On a d’un côté une turbine qui produit du courant et de l’autre une gestion plus intelligente des batteries. L’approche est d’exploiter la tension en excès dans les cellules qui se chargent plus rapidement et de partager leur charge avec les cellules voisines plus lentes pour atteindre l'équilibre nécessaire, et recharger l’ensemble plus rapidement.
D’un poids de 300 kg, la batterie de 20 kWh utilise des cellules cylindriques et une chimie lithium-manganèse-oxyde. Son autonomie est de 150 km. Ce rayon d’action peut être augmenté jusqu’à 2000 km, grâce au concours de la turbine qui la recharge en 40 mn, tout en roulant. Selon Techrules, la turbine peut être alimentée par du gaz naturel, du gas oil ou du kérosène. Ce qui nécessite d’embarquer 80 kg de carburant liquide.
Ce dispositif est présenté sur une sportive qui développe 1030 ch, et qui embarque 6 moteurs électriques. Chaque roue avant est entraînée par un moteur unique, tandis que chaque roue arrière est entraînée par deux moteurs. La consommation en mode plug-in de 0,18 l/100 km. Technorules entend lancer sa technologie en 2018 sur des sportives électriques de sa conception, avant de l’adapter sur des véhicules urbains de série.