A la veille de la SITL (Semaine Internationale du Transport et de la Logistique), l’Association Française du Gaz Naturel Véhicule (AFGNV) a décidé de mettre en ligne un rapport portant sa vision du marché du véhicule gaz à l’échéance 2020, ainsi que des perspectives de développement à l’horizon 2030. C'est un document qui a été transmis aux services du Ministère de l’Environnement et de l'Energie. Coordonné par GRTgaz, ce rapport qui associe tous les acteurs de la filière propose une réponse à la directive européenne* sur laquelle chaque État membre doit se prononcer d’ici le 18 novembre pour proposer un plan d'action national.
L’AFGNV estime que le développement d’un parc GNV de 11 000 poids-lourds et de 20 000 véhicules utilitaires d’ici 2020 nécessiterait de porter le réseau de stations de remplissage à environ 250 stations publiques, contre une quarantaine à l’heure actuelle, pour un investissement de l’ordre de 200 millions d’euros.
Les investissements dans les stations pourront être portés en grande partie par les acteurs privés moyennant le maintien des mesures incitatives actuellement en vigueur, et en particulier le maintien de l’écart de fiscalité entre le gaz et le diesel jusqu’en 2025, à l’instar des dispositifs adoptés au Royaume-Uni, en Italie ou en Allemagne. Dans son rapport, l’AFGNV préconise également l’adoption de mesures incitatives complémentaires, comme des soutiens à l’investissement pour compenser l’écart à l’achat des véhicules gaz par rapport au diesel.
*directive du 22 octobre 2014, dite directive « AFI », sur le déploiement d’une infrastructure pour carburants alternatifs.