Et dire que l'information a failli passer inaperçue... Du 7 au 11 janvier, alors que le CES de Las Vegas battait son plein, notre ministre de l'écologie est allée aux Etats-Ounis* pour se rendre notamment dans la Silicon Valley. Notre chère Ségo est allée notamment chez Apple, mais aussi Google, où elle a pu avoir rouler leur prototype et avoir des échanges sur le développement des véhicules autonomes qui offrent de nombreux avantages** Et le clou du road-show était l'annonce du déploiement d'un projet de déploiement pilote de systèmes de transports intelligents et coopératifs, dans le cadre du projet SCOOP@F... qui existe depuis 2014.
La presse et les blogs ont recopié sans ciller. Comme d'hab'. Mais moi, j'étais là quand Frédéric Cuvillier, en charge à l'époque des transports, en a fait l'annonce en février 2014. Résumons : après un an et demi de préparatifs, ce premier test à grande échelle en France de véhicules connectés à l'infrastructure va se dérouler à partir de cette année avec 3 000 véhicules sur 2 000 km. Il n'y a pas de rapport avec la loi de transition énergétique, mais ce n'est pas grave. Ces tests seront répartis en cinq sites : Ile-de-France, A4, Isère, rocade de Bordeaux et Bretagne, comme je l'avais déjà écrit il y a un an. Co-financé par la Commission européenne, ce projet bénéficiera d’échanges croisés avec les tests lancés également en Espagne, en Autriche et au Portugal.
A propos des transports intelligents, Ségolène Royal a fait référence à de nombreuses start-up françaises qui excellent dans ce domaine. Elle a cité DBT (pour ses bornes de recharge rapide, mouais...) , XYT (plus connu sous le nom de France Craft, avec sa voiture en kit modulable, toujours aucun rapport avec les ITS) et Drust. Cette dernière société propose un adaptateur du nom d'Akolyt qui se branche sur la prise OBD pour y installer un boîtier et remonter des données sur le diagnostic. En lien avec une application pour smartphone, il donne des conseils d’éco conduite. Du déjà vu et revu, surtout aux USA où il y a une palanquée d'applications de ce type.
Notre infatigable ministre a visité également l’usine de Tesla, à Fremont, où elle a participé à une réunion de travail sur la question du stockage de l’énergie et des échanges avec l’Europe. Ségolène Royal s’est ensuite rendue, avec Gérard Mestrallet, PDG d’Engie, au sein de la start up « Advanced Microgrid Solutions ». Ils ont assisté ensemble à la présentation de l’entreprise et de sa stratégie, consacrée au développement des batteries intelligentes.
Pas de quoi inquiéter l'Amérique. Mais au moins, elle a profité de ce voyage pour revoir Sean Penn et rencontrer Justin Bieber à Los Angeles.
*Comme dirait Nicolas Canteloup, quand il l'imite.
**La réduction des émissions de gaz à effet de serre, plus de sécurité, l’augmentation des capacités de circulation, "l’inclusion sociale" (encore une formule d'énarque) et les nouvelles solutions de partage.