Le blog de l'Alliance Renault-Nissan publie le texte d'un discours tenu par son PDG lors du célèbre forum sur l'économie qui se déroule dans les Alpes suisses. Un speech qui aborde les trois principaux challenges auxquels l'automobile se retrouve confrontée : la sécurité, l'environnement et la mobilité abordable. Carlos Ghosn précise au passage que les constructeurs automobiles ne peuvent pas tout faire seuls et qu'il faudra s'associer avec les gouvernements et d'autres industries pour que la voiture reste une source de prospérité, de progrès et de liberté.
Chaque jour, plus de 3.000 personnes meurent dans des accidents liés à l'automobile dans le monde entier. 81 % de ces accidents surviennent dans les pays à faible revenu Une partie du monde qui n'accueille que la moitié des véhicules en circulation. Par exemple, en Inde on dénombre 20 fois plus de morts par la route qu'en France qui compte pourtant quatre fois plus de véhicules. L'Europe a réussi à réduire de moitié le nombre de morts. C'est en grande partie grâce aux technologies telles que l'ABS, les airbags et le contrôle électronique de la stabilité.
La conduite autonome est la prochaine étape. Ensemble, Renault et Nissan travaillent sur des technologies complémentaires qui peuvent prédire, détecter et prévenir les collisions.
Voir la vidéo de Carlos Ghosn dans la Zoé Next Two :
Avec l'aide des autorités publiques et une réglementation claire, ces technologies pourraient conduire à une mortalité zéro sur les routes. La conduite automatisée se traduirait aussi par une plus grande liberté pour les personnes âgées et les handicapés, sans parler de la réduction du stress lors des pics de trafic.
Les voitures représentent environ 23 % des émissions totales de CO2 de la planète. Un constat qui a amené l'Alliance à investir plus de 4 milliards d'euros dans les technologies à zéro émission. Aujourd'hui, c'est le seul groupe à produire en série une gamme complète de voitures et d'utilitaires (4 véhicules chez Renault, bientôt 2 chez Nissan). Il a dépassé le cap des 100 000 ventes.
L'un des défis est maintenant d'intégrer ces véhicules dans un réseau électrique plus efficace et plus propre, en augmentant par exemple l'énergie hydroélectrique pour remplacer le vieillissement des centrales au charbon. Cela nécessitera le soutien des gouvernements locaux et nationaux, qui doivent également travailler avec l'industrie sur l'infrastructure de charge.
En 1999, le Brésil, la Russie, l'Inde et la Chine réunis ne représentaient que 8 % du volume global des ventes de véhicules. En 2012, ces quatre pays absorbent 35 % de la production. La croissance des ventes énormes dans ces marchés a été due en partie aux constructeurs automobiles, qui offrent des voitures de plus en plus abordables. Sous le nom de FMC, une plate-forme de l'Alliance, créé et fabriqué en Inde, ouvrira la voie pour les véhicules plus abordables dans les marchés émergents.
En conclusion, si l'industrie automobile mondiale d'aujourd'hui était un pays, ce serait la sixième plus grande économie du monde - plus que le PIB du Brésil - avec plus de 50 millions d'emplois. En partenariat avec les autres industries et les gouvernements, les constructeurs ont la capacité de réinventer la voiture pour une nouvelle ère, en assurant la mobilité durable pour tous.
Pour lire l'article original : http://blog.alliance-renault-nissan.com/blog/what-will-car-future-look-carlos-ghosn