Lors du salon de Genève, en arpentant le Pavillon Vert, j'ai croisé sur le stand du Conseil Général des Yvelines, où était exposée la Modulgo d'Induct, un anglais qui s'est présenté comme le PDG d'Oxis Energy. On me l'a recommandé comme étant un contact très intéressant, avec une technologie de batteries très novatrice. En effet, je suis allé sur leur site et j'ai pris quelques renseignements. Oxis Energy a mis au point une batterie au lithium-soufre-polymère, protégée naturellement par des brevets, qui augmente la densité d'énergie (entre 1,4 et 2,5 selon les usages*) et qui réduit également les coûts de 30 %. Huw W Hampson-Jones, qui dirige cette société, est "fellow" à l'Université de Wales (Pays de Galles) et Oxis Energy a été nominée pour le Globe Sustainability Research Award 2011. De plus, l'entrepreneur Jamie Borwick, fondateur de la marque de camions électriques Modec, a investi dans l'affaire. Bref, tout ça pour dire qu'on n'a pas affaire à Géo Trouvetou.
Dans une interview donnée au site Cleantech, le PDG de Modec donne quelques détails. On apprend ainsi qu'Oxis Energy travaille sur la base d'une technologie russe, qui permet d'extraire le soufre du pétrole. Leurs batteries portent l'autonomie à 320 km au lieu de 160, supportent plus facilement les variations de températures et seraient également plus faciles à recycler. Modec espère pouvoir intégrer prochainement ces batteries lithium-soufre-polymère, qui approchent du stade de la production, de même qu'Induct (société dans laquelle a investi Gérard Lopez, le PDG de Renault Lotus GP au titre d'un de ses fonds d'investissement) pour ses futurs véhicules électriques. Oxis Energy compte adresser les marchés de l'automobile, du scooter et du vélo électriques.
*Le site parle de 220 à 300 Wh par kg et d'un objectif à plus de 460 Wh par kg.