Les automobilistes s'en rendent bien compte. Leur territoire cède un peu de terrain chaque jour et le souhait des collectivités est de réduire le trafic automobile, au profit des mobilités alternatives. Et ce n'est qu'une demi surprise d'entendre Daimler dire que le transport local public va doubler d'ici 2025. Qu'est-ce qui autorise le groupe allemand à faire preuve d'un tel optimisme ? Il est tout simplement prêt à déployer de nouvelles technologies, à la fois dans le champ des énergies propres et de l'électronique embarquée, de façon à ce que les bus du futur soient plus conviviaux, confortables et plus respectueux de l'environnement. Daimler a eu l'occasion d'en faire la démonstration, en dévoilant récemment un concept bus, le "European Bus System of the Future" (EBSF) sur la base d'un Citaro.
Que trouve-t-on à bord de ce bus du futur ? Un réseau sans fil WLAN pour se connecter à Internet, des prises électriques pour brancher son ordinateur ou recharger son Smartphone, mais aussi un éclairage intelligent qui indique par exemple aux passagers qui montent à quel endroit ils peuvent s'installer pour éviter la congestion aux portes. Le bus doit être mis en service prochainement à Bremerhaven, en Allemagne. Le projet, qui est financé par la Commission Européenne, est piloté par l'UITP (Union International des Transports Publics), dont le siège est à Bruxelles.
Daimler précise que le bus attire de nouvelles catégories d'usagers, et pas seulement des militants écologistes, des jeunes fauchés ou des personnes âgées. On assiste à l'émergence d'une catégorie d'urbains responsables pour qui la mobilité individuelle et le transport collectif ne sont pas forcément incompatibles. Ils peuvent par exemple apprécier de prendre la voiture le soir pour sortir ou le week end et préférer la régularité des transports en commun (pour peu qu'ils deviennent plus confortables, ce qui est l'objectif recherché) en journée. Par ailleurs, les urbains vont picorer en fonction de leurs besoins, en se connectant via leur Smartphone à des services d'auto partage, de co-voiturage ou de vélo en libre-service.