samedi 4 décembre 2010
Transmission intégrale : quand l'électronique domine l'hiver
Je reviens d'un essai qui m'a marqué à plus d'un titre. Opel m'avait convié à rouler à bord de l'Insignia Sports Tourer 4X4 : une version qui associe un moteur diesel 2L CDTI de 160 ch, la carrosserie d'un break et la transmission intégrale. Un programme sympathique, d'autant que l'essai se déroulait à Megève. Mais, qui pouvait prévoir les intempéries, avec ces chutes de neige en région Rhône-Alpes ? Les aléas de la météo ont représenté une opportunité unique de tester les aides à la conduite. C'est dans ce cadre que j'ai pu vérifier, dans des conditions un peu extrêmes, que l'électronique fait des miracles.
Les routes enneigées ont permis aux journalistes de tester le système Adaptive 4X4, et plus particulièrement le "eLSD", qui permet de répartir le couple entre l'avant et l'arrière, ainsi qu'entre la roue arrière gauche et la roue arrière droite. Ce dispositif, qui réagit en 0,8 s, fonctionne avec un différentiel. Couplée avec le châssis adaptatif FlexRide, la transmission intégrale permet de garder le contrôle, même si trois roues sont dans la neige et qu'une seule roue arrière peut trouver de l'adhérence.
Voir la vidéo :
Je peux vous dire que, si on n'avait pas eu cet avantage technique - avec en plus des pneus hiver - on aurait eu bien plus de mal à déjouer les pièges des cols, des routes de montagne et même des autoroutes en cours de déneigement. La sensation de sécurité procurée par cet équipement est assez exceptionnelle.
De façon globale, la transmission intégrale est très efficace. Et le bon point, c'est que la technologie se marie aujourd'hui avec des berlines, des coupés, des breaks et même des cabriolets, essence comme diesel. Le précurseur a été bien sûr Audi, qui fêtait cette année les 30 ans du Quattro. La marque aux anneaux propose des stages de conduite sur le circuit de Val d'Isère.
BMW célèbre pour sa part un quart de siècle de transmission intégrale. Le système xDrive, qui équipe aujourd'hui pas moins de 45 modèles, est très sophistiqué. Grâce à son coupleur à régulation électronique, extrêmement rapide et implanté dans la boîte de transfert, et à sa mise en réseau avec le DSC (le contrôle électronique de trajectoire), il assure une répartition variable de la force motrice idéale en toutes circonstances. Outre les vitesses de rotation des roues, l’analyse de la motricité momentanée inclut l’angle de braquage, la position de la pédale d’accélérateur et l’accélération latérale, autant d’informations fournies au système par le système de contrôle de stabilité DSC. La mise en réseau de la transmission intégrale avec le système intégré de gestion du châssis (ICM) permet d’anticiper sur différentes situations, qui sont détectées et analysées, et d’intervenir sur les différents systèmes d’assistance. Le xDrive détecte en amont toute tendance au survirage ou au sous-virage, qu’il compense en modifiant la répartition du couple moteur sur les roues.
Et pour terminer, quelques mots sur le Nissan Juke. En version 4X4, le crossover de Nissan inaugure une nouvelle évolution de la technologie All Mode. Il intègre la vectorisation du couple, ce qui confère au Juke encore plus d'agilité et de dynamisme, en réduisant sa propension au sous-virage.
Voir la vidéo du Nissan Juke :
Tout cela pour dire que la technologie est quand même bien utile. L'offre proposée par les constructeurs (4Matic chez Mercedes, 4Motion chez VW...) est large et permet, sur route mouillée comme sur la neige, de rouler avec plus de sécurité et de sérénité.
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