Toyota s'intéresse aux plantes, en particulier celles qui contribuent à la production de biocarburants. En partenariat avec le centre national de recherche agronomique de la région de Kyushu Okinawa au Japon, le constructeur a mis au point une technique d’analyse génétique capable d’écourter sensiblement le processus d’amélioration de variétés de canne à sucre et d'augmenter les performances des plantes. Plus précisément, TMC (Toyota Motor Corporation)a développé une technique d’analyse d’ADN à haut débit. C'est la technique dite reproduction assistée par marqueurs – qui exploite l’information génétique pour prédire les performances. Elle est déjà utilisée dans la culture du riz et du maïs. Toyota a ainsi réussi à établir une carte génétique de la canne à sucre cinq fois plus précise que les versions précédentes et d’exploiter ces informations pour améliorer la variété. Le géant japonais est convaincu que cette nouvelle technique d’analyse génétique va l'aider pour les agro carburants de demain.
L'objectif de TMC est d'écourter de 50 % le délai d’amélioration de la canne à sucre. La technique d'analyse génétique devrait, en outre, permettre d’en augmenter les rendements en créant des variétés à haute teneur en sucre et plus résistantes aux maladies. En développant ainsi des techniques destinées à augmenter le rendement des cultures, TMC entend favoriser l’extension de l’emploi des biocarburants. L’analyse ADN à haut débit qui constitue le coeur de la technique exposée ici peut s’appliquer non seulement à la canne à sucre, mais aussi à d’autres variétés de plantes à grand génome. Selon TMC, elle recèlerait aussi des avantages potentiels pour la production alimentaire et l’environnement. Le groupe prévoit d’ailleurs d’en divulguer le contenu pour permettre son utilisation à grande échelle.
Toyota, qui est par ailleurs producteur de bio plastiques, nous montre qu'il a la main "verte", et pas seulement en matière d'hybrides.