Depuis déjà un certain nombre d'années, l'électricien national s'intéresse en effet à l'hydrogène. Cette expertise est portée par l'institut EIFER, un groupement européen d'intérêt économique (GEIE) entre EDF et l'institut technologique de Karlsruhe (KIT) basé en Allemagne. C'est cet organisme de R&D qui a mis en place le cahier des charges, avec le soutien d'EDF (Direction Régionale Grand Est) qui a fait le lien entre les différents acteurs.
La station a été réalisée par McPhy, la société qui monte dans le milieu de l'hydrogène. Elle est équipée d’un électrolyseur, qui produit de l’hydrogène sur site à partir d’électricité verte et d’eau. De fait, EDF s’engage à fournir un courant qui provient d’énergies renouvelables (éoliennes, centrales photovoltaïques, barrages hydrauliques). Et ce n’est pas tout, car l’électricien assure également un « monitoring » du réseau électrique pour ajuster la production de la station.
On obtient donc de l'hydrogène vert.
Capable de produire 40 kg d'hydrogène par jour, la station peut assurer 25 recharges/jour à une pression de 350 bars. Sa particularité est d'être équipée d'un refroidisseur, un système qui permet de ravitailler 4 véhicules à la suite, en seulement quelques minutes. Les utilisateurs, publics et privés, utilisent dix véhicules de type Kangoo H2, fournis par Symbio.
Dans ce dossier, il faut saluer la Communauté d’Agglomération Sarreguemines Confluences (CASC), qui s'intéresse depuis des années à l'hydrogène. A plus d'un titre, cette station constitue une vitrine pour toute la filière. Mais plus globalement, le « projet FaHyence » va contribuer à créer une station-service multi-énergies au carrefour de l'Allemagne et du Benelux, permettant aux usagers de recharger les véhicules électriques avec de l’électricité ou de l’hydrogène produit sur place. Une station de remplissage GNC est également à l’étude.
*FaHyence s’inscrit dans le cadre du projet européen H2ME (Hydrogen Mobility Europe), financé par le programme européen FCH-JU, qui vise à déployer 29 stations-services à hydrogène et plus de 300 véhicules d’ici 2020.
