Le transport intelligent au service de la transition énergétique

Comme promis, je reviens donc sur le congrès mobilité intelligente de l'ATEC qui avait un fil directeur : la transition énergétique. En cette année charnière, où la France reçoit deux événement d'importance mondiale (le congrès ITS sur les transports intelligents de Bordeaux et la conférence sur le climat COP21), c'était assez logique. On y a parlé de l'adaptation de la route au changement climatique.

Des programmes ont été menés à ce propos, dont Roadapt par exemple. Une méthode QuickScan permet, à partir de données et de méthodes statistiques, de prévoir l'impact sur un axe donné de l'élévation des températures et de la montée des océans.

Une autre approche est de réduire l'empreinte énergétique des infrastructures. On a aussi parlé à ce congrès ATEC de la route à énergie positive. L'IFSTTAR travaille par exemple sur un projet de route de 5ème génération, qui fait de l'infrastructure une source d'énergie afin d'alimenter en courant les véhicules électriques pendant qu'ils roulent, en lien avec la connectivité. La route pourrait aussi faire appel à l'énergie solaire pour l'alimentation des équipements de signalisation. Elle pourrait même jouer le rôle d'un producteur d'eau chaude, grâce à l'énergie thermique emmagasinée en surface par l'infrastructure (dont la couleur noire absorbe les rayons du soleil) et pouvant être réutilisée pour chauffer des bâtiments. Il faudrait pouvoir mettre au point un revêtement routier semi-translucide recouvrant un ensemble de cellules photovoltaïques.

Toujours dans le cadre du congrès, j'ai pu voir sur place le groupement du pôle de compétitivité Mov'éo consacré aux infrastructures. Il a pour nom ITS Infra et regroupe plusieurs entreprises qui ont des compétences dans le domaine routier. Cela va de la gestion du trafic à la détection de piétons, en passant par l'autorisation d'accès.

La société Multi Toll a par exemple un outil Mov City Air qui permet de contrôler dans une ville l'accès des véhicules selon leur classe de pollution. Voilà) qui nous ramène à la vision anti diesel de la maire de Paris, Anne Hidalgo.

J'ai aussi découvert qu'une plateforme a été mise en place pour préparer la conférence COP21. Elle a pour nom Plateforme Solutions. Dans l'onglet se déplacer, on peut lire quelques infos dont une qui concerne... le diester (diesel d'origine végétale). C'est aussi de la transition énergétique, n'en déplaise à Mme Hidalgo et ses amis Verts.
Lien : http://www.plateformesolutionsclimat.org/