lundi 19 janvier 2015

Voiture autonome : le nouveau pari (et le bon ?) de Carlos Ghosn

Alors que je m'interrogeais avec des confrères sur l'absence de Nissan au CES de Las Vegas, qui est pourtant le nouveau rendez-vous de référence pour venir parler de la voiture autonome (et où d'ailleurs Carlos Ghosn n'a jamais été invité à faire un keynote, contrairement à ses homologues de Ford, Daimler ou Audi), voilà que la marque japonaise surprend son monde en annonçant un partenariat avec la NASA ! Une collaboration qui pourrait donner à Nissan une avance stratégique ?



Les chercheurs du Nissan Silicon Valley Research Center vont en effet échanger avec leurs homologues du Ames Research Center, basé à Moffett Field (Californie). Ils se focaliseront sur les solutions d'interface homme-machine, les applications en réseau, et les analyses et vérifications de logiciel. La coopération va déboucher sur le test d'une flotte de véhicules 100 % électriques (basés sur la Leaf) à conduite autonome au Ames Research Center. Il permettra de vérifier en conditions réelles la faisabilité d'opérations à distance réalisées avec des véhicules à conduite autonome. Pour la NASA, ces tests sont comparables à la façon dont sont guidés les véhicules d'exploration planétaire depuis un centre de contrôle de mission.


Un oeil sur terre, l'autre dans l'espace : ce partenariat va-t-il permettre à Carlos Ghosn (toujours aussi souriant !) de reprendre un peu de hauteur, après l'échec de son plan sur l'électrique ? Le fait est que beaucoup de constructeurs sont engagés dans la conduite autonome et que les allemands sont très avancés sur ce point. Nissan va donc devoir trouver le moyen de faire la différence. La NASA est un allié de poids, mais Daimler utilise par exemple l’infrastructure de la base Concord Naval Weapons Station (CNWS), le plus grand site d’essai aux USA géré par la Navy et basé en Californie.