Voilà une info qui devrait révulser les verts, dont l'incompétence à propos du diesel* et de l'automobile en général atteint un niveau Himalayesque. Hé oui, pendant que la France s'empêtre dans des débats stériles, il y a d'autres pays et surtout des industriels qui avancent pour rendre les carburants plus propres. Ainsi, Audi - dont j'ai déjà mentionné les projets dans l'énergie, entre l'usine e-gas et la collaboration sur les carburants synthétiques avec Joule aux US ou encore Global BioEnergies en France - vient d'inaugurer une usine pilote à Dresde qui produit du carburant neutre en CO2. Il s'agit de gazole issu de l’eau, du CO2 et de l’électricité verte.
Dans le cadre d'une collaboration technique, la marque aux anneaux a mis en place un procédé innovant. L’usine de Sunfire (un partenaire allemand), qui fonctionne selon le principe power-to-liquid, nécessite du dioxyde de carbone, de l’eau et de l’électricité comme matières premières. Le dioxyde de carbone est extrait directement de l’air ambiant grâce à la technologie d’extraction directe de l’air développée par le partenaire suisse Climeworks. Dans un processus séparé, une unité d’électrolyse alimentée par de l’électricité verte sépare l’eau en hydrogène et oxygène. L’hydrogène est ensuite mis en réaction avec le dioxyde de carbone dans 2 processus chimiques conduits à 220 degrés Celsius et à une pression de 25 bar pour produire un liquide énergétique, composé d’éléments d’hydrocarbone, appelé Blue Crude (le brut bleu). Ce processus est efficient jusqu’à 70 %.
Ce site pilote peut produire environ 160 litres de Blue Crude par jour. Près de 80 % de ce brut peut être converti en diesel synthétique. Ce carburant – Audi e-diesel – ne contient ni soufre ni hydrocarbures aromatiques. Son indice de cétane est élevé, ce qui signifie qu’il s’enflamme assez facilement. Et il peut se mélanger facilement avec du gazole classique dans le réservoir.