Je reviens sur le congrès ITS Europe de Helsinki, auquel j'ai assisté pendant deux jours et dont j'ai animé en vérité la session de clôture, en compagnie d'experts du transport intelligent. Il a été question de voiture connectée entre autres. Sur ce thème, j'ai pu mesurer que les pays nordiques (Suède, Danemark, Finlande) avaient une certaine expertise et une approche très intéressante.
Par exemple, le Danemark privilégie l'aftermarket. Plutôt que d'attendre une nouvelle génération de voitures avec un équipement embarqué, le choix a été de tester un boîtier à installer dans le véhicule en rétrofit. Il a pour nom le Innbox. Cet appareil a été monté à bord de 425 véhicules qui ont parcouru 15 millions de km. Relié au bus CAN du véhicule, et doté d'une connectivité GPRS/Wi-Fi, il permet de remonter de l'info trafic. Le boîtier sert aussi de coach pour l'éco-conduite. Last but not least, il permet aussi de payer le parking sans sortir de monnaie.
Le parking payé via le cloud (Park & Pay de Parkopedia), c'est aussi l'un des points forts de la plateforme déployée par Ericsson pour le compte de Volvo. Justement, le spécialiste suédois des télécoms avait un stand sur le congrès. A bord d'une V60, j'ai pu découvrir les services connectés qui vont être déployés prochainement.
Pour avoir discuté avec l'un des architectes de la plateforme chez Ericsson, il est clair que Volvo a pris une sacrée longueur d'avance en mettant en place une infrastructure à l'échelle mondiale. La marque a d'ailleurs reçu une distinction de la part de Telematics Update à Detroit.
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Il faut dire qu'au-delà des services (webradios, prix des carburants), le choix a été de relier le véhicule avec le siège de la marque. Tout en respectant le caractère privé, Volvo va savoir quel usage est fait de ses véhicules, quels équipements sont utilisés et comment sont consommées les applications. Le "vrai" véhicule connecté va devenir un outil formidable, que ce soit pour affiner le marketing mais aussi pour envoyer des données utiles (trafic, température au sol) aux autres clients de la marque et de façon géolocalisée.
Pour sa part, la Finlande entend devenir la vitrine du trafic en temps réel. L'idée est de traiter de la "big data", en suivant en temps réel les stats sur la route et dans les autres modes de transport, en tenant compte de la météo et des incidents. Les téléphones mobiles sont aussi utilisés comme des capteurs. Grâce à une analyse très fine, il devient possible d'anticiper sur la formation de bouchons et d'envoyer des recommandations en temps réel aux conducteurs. Lesquels peuvent à leur tour transmettre des données aux centres de gestion du trafic quand leurs véhicules détectent automatiquement des plaques de verglas. Bref, c'est comme Coyote et Waze, mais en plus sophistiqué. Un programme est mené en ce sens pour déployer de tels services à l'horizon 2017.