L'information date du 19 mai dernier et n'a pas été tellement relayée par les sites traitant d'écologie. On se demande bien pourquoi.
Les huit principaux constructeurs de l'archipel (Toyota, Honda, Nissan, Suzuki, Mazda, Mitsubishi, Daihatsu et Subaru) ont décidé de se regrouper autour d’un programme de recherche commun pour développer des motorisations réduisant de 30 % les émissions de CO2 d'ici 2020 par rapport au niveau de 2010. Un programme qui concerne aussi bien l’essence que le diesel.
Le nom de code est AICE* (Research Association of Automotive Internal Combustion Engines). Sous la direction de Keiji Otsu, chef de la R&D de Honda, et avec le concours de deux universités de Tokyo, les ingénieurs des différents marques vont élaborer des moteurs plus propres, en planchant notamment sur la gestion thermique pour améliorer le rendement. Dans le domaine du diesel, leur objectif est aussi de développer un nouveau filtre à particules et de réduire les NOx. Dans le domaine de l’essence, les ingénieurs vont travailler sur l’amélioration de la combustion et la réduction du cliquetis. Un milliard de yens sera alloué à ce projet, dont la moitié apportée par le gouvernement nippon.
Autrefois leaders sur l'efficacité énergétique des moteurs, et pionniers de l’électrique et de l’hybride, les constructeurs japonais ont été rattrapés par les européens, BMW et Volkswagen notamment. Et à part Mazda, avec son SKYACTIV-D, ils n’ont pas tellement brillé dans le domaine du diesel. La sévérisation des normes, en Europe comme dans le reste du monde, incite l’industrie automobile de l’archipel à intensifier ses efforts sur les moteurs thermiques, d’autant que ces derniers représenteront encore 90 % de la demande en 2020.
*Lien : http://www.aice.or.jp/index.html