Je reviens une nouvelle fois sur le congrès ITS d'Helsinki, car j'y ai découvert une société française qui propose une solution d'identification pour repérer les véhicules les plus vertueux d'un point de vue écologique à l'entrée d'une ville pour les autoriser à circuler. C'est avec des autocollants intégrant de la RFID (et infalsifiables) que MultiToll se propose de "marquer" les voitures en fonction de leur classe environnementale. Grâce à des antennes UHF placées à des endroits stratégiques, il devient alors possible de faire du contrôle d'accès.
Ce procédé, qui a pour nom MovCity, a été inspiré par le débat sur les ex ZAPA (Zones d'Action Prioritaires pour l'Air) et les déclarations guerrières de la Ville de Paris sur la place de l'automobile en ville et sa polémique déplacée sur le diesel. Il ne s'agit pas de faire de la sélection par un péage comme à Londres (où la taxe est une "congestion charge"), mais de donner la priorité aux véhicules les plus propres. MultiToll préconise de doubler le contrôle par une caméra.
Voici une vidéo qui illustre ce qui pourrait se dérouler demain sur le périphérique d'une grande ville comme Paris :
Au-delà de l'exclusion des véhicules les plus polluants de certaines zones en centre-ville (c'est d'ailleurs un projet qu'on prête à Londres pour 2020 avec une Ultra Low Emission Vehicle, qui ne tolérerait par exemple que les véhicules diesel compatibles avec Euro 6), MovCity pourrait servir pour des autorisations d'accès dans des voies dédiées ou dans des parkings.
Voilà un exemple d'application du transport intelligent (ITS) au service de la protection de l'environnement.