mardi 31 décembre 2013

Audi engage la réflexion sur les données liées à la mobilité en ville

Comme chaque année, Audi va remettre un prix dans le cadre de son concours sur la ville du futur. Le thème pour 2014 était : "jusqu’où les données peuvent-elles être employées comme outil d’urbanisme pour la mobilité urbaine ?". Trois équipes ont décidé de relever le défi, avec des propositions très différentes. Les projets, qui font appel aux capteurs des smartphones, les véhicules et les infrastructures elles-mêmes, seront départagés par un vote sur Internet. Le nom du lauréat sera dévoilé à Las Vegas, lors du speech que doit prononcer en ouverture du CES le big boss d'Audi, Rupert Stadler.

 Equipe 1 : Un nouveau marché en ligne pour la mobilité
Philip Parsons, consultant indépendant en urbanisme et fondateur de Sasaki Strategies, et Federico Parolotto, expert en mobilité et directeur de Mobility in Chain, imaginent un nouveau marché de la mobilité digitale pour les villes. Ce système coordonne harmonieusement le trafic des véhicules personnels et les transports publics. Les usagers peuvent choisir leur meilleur moyen de transport librement et de manière transparente – ou une combinaison optimale – en fonction des coûts, du temps, du confort ou du respect de l’environnement. Selon eux, ce système aurait pour résultat l’apparition d’une nouvelle demande qui inciterait les fournisseurs de la mobilité à proposer des services innovateurs et attractifs.

Equipe 2 : La mobilité peut aussi être un plaisir
Kevin Slavin, professeur adjoint et fondateur, Playful Systems group à MIT Media Lab, et Eric Rodenbeck, fondateur et PDG de Stamen Design, ont fait le choix d'utiliser des capteurs sur les smartphones, les voitures et les infrastructures urbaines pour révéler des modes de déplacement et de comportement. Selon eux, les hommes ne se déplacent pas par efficacité et optimisation, mais par désir et par plaisir. Au cours de leurs années de travail sur le jeu et la visualisation à l’échelle urbaine, ils ont conçu de nouveaux logiciels pouvant interagir avec les infrastructures. Ils veulent transposer le modèle de New-York, la ville des Etats-Unis qui compte le moins de voiture par habitant.  

Equipe 3 : La relation flexible entre la ville et la mobilité
L’équipe* propose d’utiliser la modélisation des données et la technologie comme point de départ pour le changement de la mobilité dans les espaces urbains. Par exemple, comment les villes peuvent-elles bénéficier de la technonologie des voitures autonomes ? Kilian, Fry et Griffith voient son potentiel pour la mobilité urbaine : des voitures qui se garent seules, sans conducteur, prennent alors moins de place. La technologie permet ainsi de libérer de nouveaux espaces pouvant être utilisés de manière flexible, par exemple pour des zones piétonnes temporaires. Leur approche permettrait une haute valeur ajoutée pour les villes, car les données pourraient être utilisées pour synchroniser les différents moyens de transport et leur usage : les voitures et les autres véhicules constituant le trafic se comprennent mutuellement, comme intuitivement.
*Axel Kilian, designer informatique et professeur adjoint à l’Université de Princeton ; Ben Fry, fondateur et directeur, Fathom Information Design ; Saul Griffith, inventeur et fondateur de Otherlab.

Ces 3 visions font l’objet d’un vote sur http://audi-urban-future.com.