Alors, quels sont les changements ? En premier lieu, le moteur V6 TDI a été encore amélioré. Le nouveau prototype devra, en effet, consommer jusqu’à - 30 % de carburant par rapport à l'ancien. Mais, surtout la R18 e tron fera appel à 2 systèmes hybrides.
Comme c’était déjà le cas sur les modèles précédents, un moteur-générateur (Motor-Generator-Unit) récupère l’énergie cinétique à l’essieu avant durant les phases de freinage, qui est redirigée vers un volant d'inertie** destiné au stockage d’énergie. C'est un équivalent du KERS de la F1. Audi a aussi prévu un turbocompresseur électrique dans le moteur à combustion interne, relié à un système ERS-H (Energy Recovery System Heat) qui stocke l’énergie convertie à partir de la chaleur. L'intérêt est le suivant. Lorsque la limite de la pression de suralimentation est atteinte, l'énergie est redirigée vers le volant d'inertie. Lorsque la voiture accélère, l’énergie stockée peut soit être envoyée vers le moteur-générateur à l’essieu avant ou vers le turbocompresseur électrique, selon la stratégie décidée.
Selon Audi, jamais une voiture de course n’a été mue par une technologie aussi complexe. On verra si ce choix était pertinent par rapport à Porsche et Toyota. On pourra aussi comparer par rapport à ce que va faire la F1 en 2014.
Et puisque l'endurance sert aussi à valider des technologies pouvant servir par le suite en série, signalons la présence à bord de phares au laser. Une preuve qu'Audi continue à innover sur tous les plans, y compris dans l'éclairage où le match se joue cette fois contre BMW (qui a prévu les phares laser sur la i8).
*Les nouvelles réglementations techniques concernent notamment le groupe motopropulseur, les dimensions de la carrosserie, la sécurité et l’aérodynamisme. **qui a été optimisé au passage.
