Comme je l’ai déjà écrit sur ce blog, Mercedes est le premier constructeur à proposer une prise en charge de la conduite sur la Classe S dans les bouchons. La voiture gère l’accélération et le freinage dans les embouteillages, grâce au Distronic + (régulateur de vitesse intelligent) et à un système qui gère aussi la direction en se repérant par rapport aux marquages au sol. La firme à l’étoile compte bien proposer plus dans le futur. Elle anticipe déjà une future forme de conduite beaucoup plus automatisée.
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Ainsi, la S500 Intelligent Drive intègre trois caméras et huit capteurs radars.
Elle peut rouler de façon totalement autonome. Mais, il ne s'agit que d'un prototype. La marque proposera d'abord un mode autoroute, puis d'autres fonctions dans le futur.
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Par ailleurs, Mercedes coopère avec Here, la filiale de Nokia qui regroupe les cartes de l’ex-Navteq et Nokia Maps. La société, qui a une expérience de près de 30 ans dans la cartographie, est en train de préparer les cartes de demain. Des cartes qui vont proposer une précision de l’ordre du centimètre au lieu du mètre jusqu’à présent. Ces cartes numériques, que Here appelle les « reality maps », avec de l’imagerie et l’acquisition de données au moyen d’un laser, vont permettre de guider avec beaucoup plus de précision les véhicules sur la route. Les cartes de demain prendront en compte la 3D et les capteurs des véhicules.
Chez Audi, on prépare aussi la conduite automatisée. Au cours d’un entretien avec le Dr Ulrich Hackenberg, en charge du développement, ce haut responsable qui a aussi travaillé chez Volkswagen et Bentley, a rappelé que le groupe avait joué le rôle d’un pionnier dans ce domaine. De manière imperceptible, la direction assistée électro-mécanique remet déjà le conducteur dans la bonne voie en cas d’écart, en procédant à une correction au volant. Audi, qui réfléchit à une fonction de voiturier automatique et de l’assistance sur l’autoroute, présente – comme par hasard – un simulateur de conduite automatisée sur son stand.
Valeo participe aussi à cette révolution. L'équipementier français va proposer d'ici deux ans un système de voiturier automatique dont j'ai déjà parlé sur ce blog. Le Valet Park4 U se pilote depuis un smartphone et permet de garer à distance sa voiture, notamment dans les parkings où les places sont étroites.
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Valeo a par ailleurs développé un scanner laser à coût abordable (dont la taille est celle d'une boîte à chaussures) qui va permettre de proposer de la conduite automatisée en ville d'ici la fin de la décennie. De quoi ringardiser Google avec sa technologie hors de prix.
A propos de voiture automatisée, j'a revu la Bosch Car sur base de Série 3 Touring (avec justement un télémètre façon Google). C'est sa première apparition sur un salon automobile.
J’ai pu discuter aussi avec François Bancon, le futurologue de Nissan. La marque japonaise a annoncé récemment qu’elle comptait proposer la conduite autonome à partir de 2020. "Cela fait longtemps qu’on y croit et on est prêt", nous a fait savoir cet expert. Il y a encore un certain nombre de problèmes à régler, notamment sur un plan juridique, mais la technologie est suffisamment mature pour améliorer le confort et la sécurité. Et François Bancon estime que l’automatisation est encore plus pertinente sur des véhicules électriques.
Pour terminer, comment ne pas évoquer le futur vu par Continental ? L’équipementier, qui présente sa vision de la conduite de demain, pense que le conducteur pourra lâcher le volant en 2025, avec d’ici là quelques étapes clé à partir de 2016. La vision est quelque peu naïve, avec des vidéos qui montrent l'automobiliste lire un e-book sur l'écran de bord et regarder un match de foot en direct sur un écran au dessus de son volant ! Pas sûr que ça aide à convaincre les pouvoirs publics et les assureurs.
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