Comme je l'ai déjà annoncé sur ce blog, le groupe VW a décidé de déployer massivement la communication entre véhicules et avec l'infrastructure, à partir de 2019. Pour ceux qui en douteraient, la voiture connectée va apporter des progrès considérables en matière de réduction des accidents. En France*, on préfère se concentrer sur la distraction et ignorer l'essentiel, à savoir le rôle que peuvent jouer les véhicules eux-mêmes qui, en devenant des objets connectés, peuvent remonter en temps réel des informations cruciales sur le trafic (bouchons, accidents, chantiers locaux) et les aléas de la météo.
Le géant allemand va appliquer la norme WLANp sur les modèles à volume, à l’échelle du Groupe, afin de créer rapidement un vaste réseau d’informations sur les risques liés à la circulation.
Cette annonce marque l'entrée en vigueur de ce qu'on appelle les ITS. Autrement dit, le transport intelligent. L'Europe souhaite en effet favoriser ce qu'on appelle les systèmes coopératifs. Grâce à de la communication sans fil, les véhicules pourront remonter à partir de leurs capteurs des informations au niveau local, et ce dans un rayon de 500 mètres.
Ce signal pourra être détecté et interprété en quelques millièmes de secondes, par d'autres véhicules du groupe (mais aussi des véhicules d'autres marques). Car, il s'agit en fait d'un standard européen. L'infrastructure jouera aussi un rôle car des balises compatibles avec le standard ITS-G5 seront déployées en Europe, principalement sur les autoroutes.
L'introduction de cette technologie se fera en série (et sans coût supplémentaire) sur plusieurs modèles, des compactes aux utilitaires. « Toutes les conditions sont réunies pour permettre une introduction rapide de cette technologie, explique Ulrich Eichhorn, Directeur du Département Recherche et Développement du Groupe., améliorera considérablement la sécurité routière en Europe.
Pour Volkswagen, cette forme de connectivité va améliorer fortement la sécurité routière en Europe. C'est un pas de plus vers la Vision Zéro (une conduite sans accident) que revendiquent plusieurs acteurs de l'automobile. Le groupe compte d'ailleurs aller plus loin. Il travaille sur le « platooning », avec des camions interconnectés circulant en convois synchronisés, en utilisant justement cette technologie. En plus d’améliorer la sécurité routière et les flux de circulation, la communication réduira également la consommation de carburant et les émissions de dioxyde de carbone.
*La France a engagé un programme d'expérimentation autour de cette technologie à travers le projet SCOOP@F. Mais, il a pris du retard. Bizarrement, la Sécurité Routière ne parle jamais de ce programme, pas plus d'ailleurs que l'arrivée programmée de l'appel d'urgence généralisé.