Jeudi dernier, une étude "en route vers un transport durable" a été présentée à l'Atelier Renault. Elle a été réalisée par un consortium* d’entreprises et d’ONGs françaises et européennes, avec le concours d'institut spécialisés tels qu'Element Energy, Artelys et Cambridge Econometrics. A la veille de la COP21, l'étude table d'ici 2030 sur une réduction des émissions des véhicules particuliers de CO2 de 40 %, des NOx de 72 % et des particules fines de 92 %.
Ce scénario, qui est le plus optimiste parmi 3 de référence, prend en compte l'allègement des véhicules, la réduction de la consommation (avec une moyenne de 45 g de CO2 pour les véhicules thermiques) et une pénétration de 16 % des véhicules électriques (hybrides rechargeables, électriques à batterie et à pile à combustible).
Parlons d'abord du véhicule électrique à batterie. Puisque nous étions chez Renault, un représentant de la marque a certifié que d'ici 2020, la ZOE allait pouvoir doubler son autonomie. Ce progrès sera rendu possible par une optimisation des batteries lithium-ion. Un expert de Saft a indiqué qu'il ne voyait pas de rupture majeure arriver sur le marché dans les 10 ans. Par ailleurs, il a été question de la charge. ERDF a expliqué que la France pouvait accueillir 4 millions de véhicules électriques sur le réseau sans impact majeur. Il serait même possible de multiplier par 5 ce volume (c'est Ségolène qui serait contente), à condition toutefois de faire de la recharge intelligente.
Et l'hydrogène ? En 2030, le rapport table sur un réseau de 600 stations en France, dont le coût à la pompe aurait dans le même temps été réduit de 50 % par rapport à aujourd'hui. Autre bonne nouvelle : l'hydrogène sera plus vert. Une représentante d'Air Liquide a confirmé que l'objectif de 50 % d'hydrogène à partir de ressources renouvelables serait dépassé à cette date. Elle a aussi indiqué que les acteurs prévoyaient de réduire la quantité de platine par 10 dans les piles à combustible. Le véhicule à hydrogène sera en concurrence avec le véhicule électrique à batterie, mais sur d'autres segments de marché que la citadine (berlines et SUV).
Ce qu'il faut retenir, c'est que l'étude estime à 600 euros par an en 2030 l'économie sur le poste énergie pour le véhicule. De quoi justifier le surcoût que pourront afficher les futurs véhicules propres.
*Parmi lesquelles Air Liquide, ERDF, Michelin, Renault, Saft, Valeo, la fondation Nicolas Hulot...