Toutefois, le géant américain se heurte à des oppositions. Il veut faire des voitures entièrement autonomes, pour qu'un aveugle puisse se déplacer, alors que les constructeurs classiques automatisent progressivement leurs véhicules avec une responsabilité qui reste celle du conducteur. Dans ces conditions, difficile de respecter l'échéance entre 2017 et 2020 pour des voitures sans volant et dans lesquelles ont ne fait plus rien.
Par ailleurs, l'offensive que mène Google dans la voiture connectée avec Android Auto suscite des réticences. Les constructeurs disent oui à la réplication des menus de smartphones sur l'écran de bord, mais pas question de laisser de la place dans l'OS de bord pour la firme de Mountain View. Plus étonnant, le gouvernement d'Angela Merkel ne veut pas non plus que Google dicte sa loi dans le secteur de l'automobile. On touche là un point sensible, dans un pays comme l'Allemagne où ce secteur est chasse gardée et où on n'aime pas non plus les atteintes à la vie privée. C'est dans ce pays que Google est le plus combattu.
Le grand projet de la voiture autonome va-t-il connaître la même destinée que les Google Glasses, dont on parle beaucoup moins et que le patron ne porte plus en public ? Le géant de l'Internet ne gagne pas à tous les coups.