J’ai animé aujourd’hui une conférence organisée par l’Argus de l’Assurance sur le thème de la voiture connectée. C’était intéressant car, pour la première fois, j’ai pu échanger avec des assureurs sur l’apport de la connectivité (appel d’urgence, adaptateurs sur prise OBD, boîtiers pour le pay as you drive. Il a été question aussi de voiture autonome, un sujet qui suscite beaucoup d’intérêt, même si la réduction du risque routier peut être en partie pénalisée par la montée de nouveaux risques dont le cyber piratage.
Pour cette journée, qui se déroulait à deux pas de l’Etoile, j’ai eu en plateau (désolé, une réminiscence de la web TV du Mondial) des assureurs tels qu’Allianz, Amaguiz, Axa et la Macif. Autant de compagnies qui ont lancé des initiatives : assurance connectée (Allianz), produits pour les jeunes conducteurs (Pays as you drive et how do you drive d’Amaguiz, You Drive d’Axa - Direct Assurance), coup de pouce pour les systèmes sur OBD (pour la Macif avec Drust). On a eu aussi la surprise de découvrir un nouveau concept : how you will drive avec Road B Score. C’est une start up qui analyse les messages postés sur les réseaux sociaux pour en déterminer le profil du conducteur.
On a eu des constructeurs (PSA et Renault-Nissan), ainsi que des nouveaux venus dans la chaîne tels que Traqueur et VEDECOM. C’était intéressant de souligner l’apport des start-up et des data scientists qui moulinent des données. La voiture connectée aide à améliorer le scoring. Mais, ce n’est pas tout. Elle joue également un rôle en matière de prévention (écoconduite).
Quant à la voiture autonome, même si elle paraît encore lointaine, elle pose des questions en termes de droit et de responsabilité. Dans une plaidoirie d’anthologie, Maître Alain Bensoussan, avocat spécialisé en droit informatique, a simulé le procès d’une voiture autonome, coupable d’avoir choisi de tuer un conducteur seul dans une autre voiture, plutôt que la famille d’un autre véhicule. Et à la fin, le code informatique a été acquitté.