C'est un événement qui aura lieu à l'automne 2016 à Toulouse. La NanoCar Race est la première course internationale de molécules-voitures. Invisibles à l'oeil, ces voitures de quelques nanomètres de longueur (plus d'un milliard de fois plus petites qu'une voiture), et propulsées grâce à un courant électrique, s'affronteront l'an prochain sur un circuit minuscule composé d'atomes d'or. C'est une première que l'on doit au CNRS, à travers son Centre d'élaboration de matériaux et d'études structurales (CEMES).
Cette course tout à fait originale est une véritable prouesse technologique dans laquelle se sont engagées de grandes universités internationales, soutenues par quelques grands noms de l'automobile, dont PSA, Toyota et Michelin. A noter que l'équipementier Actia, basé à Toulouse, sera aussi partenaire de l'événement.
Cinq équipes vont ainsi concourir au mois d'octobre en clôture de la 25ème édition de la fête de la Science.
Comme lors d'une course de Formule 1, chaque équipe devra parcourir le plus vite possible le circuit, depuis les deux atomes représentant le départ jusqu'aux deux atomes d'arrivée. Cette course d'un nouveau genre a été imaginée par Christian Joachim et Gwénaël Rapenne pour tester en conditions réelles les nano-voitures, élaborées en laboratoire depuis une dizaine d'années à travers le monde. Un ensemble de microscopes « à effet tunnel » unique au monde, situé à Toulouse, permettra de suivre la course : la pointe de chaque microscope balayera la surface d'une portion de piste pour la cartographier en temps réel et donner à une nano-car l'énergie nécessaire pour avancer.
Chaque équipe aura à sa disposition des écrans de contrôle permettant de guider et contrôler sa voiture et dont les images seront retransmises en direct sur grand écran à Toulouse et sur le site internet de l'événement en 2016.
Plus qu'une simple course de voitures, la NanoCar Race est un véritable exploit scientifique pour l'avancée des recherches dans des domaines aussi variés que les nanosciences, les nanotechnologies, l'instrumentation, la chimie de synthèse ou la science des surfaces.
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