J’ai été convié au centre technique de Vélizy pour le premier anniversaire du StelLab, une initiative dont j’ai déjà parlé sur ce blog. Le Science Technologies Exploratory Lean Laboratory est une structure qui, au niveau de la direction scientifique du constructeur, fait le lien avec ce qu’on appelle les Open Labs et tout un réseau d’experts scientifiques pour identifier et développer les nouvelles technologies et innovations du véhicule du futur. Pour le moment, le StelLab compte très peu, par rapport aux 2,1 milliards d’euros dépensés chaque année par PSA en R&D et par rapport aux 1200 brevets déposés par an. Mais, ce hub de recherche se projette à un horizon compris entre 2020 et 2030, ce qui n’empêche pas de proposer des idées applicables à court terme.
Lors de cette présentation à Vélizy, PSA avait fait venir des représentants de l’EPFL (l’Ecole Polytechnique de Lausanne), de l’Institut des Sciences du Mouvement de Marseille et du laboratoire de l’Intégration du Matériau au Système de Bordeaux. Il y a en tout 6 Open Labs en France. Les autres sont répartis à Metz (matériaux et process), Orléans (énergie), à Poitiers (fluides) et en région parisienne (modélisation de la mécanique par ordinateur). Le programme se poursuivra en 2012, notamment à l’international où deux lettres d’intentions ont été signées avec l’Université de Tongji (Shanghai) sur les interfaces homme-machine et avec la PUC (Rio) sur les biocarburants.
PSA a eu une démarche qui consiste à repérer quels sont les campus les plus dynamiques dans le monde. La coopération avec l’Ecole Polytechnique de Lausanne est ainsi devenue évidente, et pas seulement parce que ce n’est pas très loin de Sochaux… L’EPFL concentre au m2 un nombre impressionnant de compétences, que ce soit dans l’énergie (batteries au lithium, hydrogène), les matériaux, la robotique et j’en passe. L’école, qui a donné naissance à Logitech, accueille des entreprises comme Cisco et Nokia (et donc depuis peu PSA). Dans un cadre propice à la recherche, le constructeur peut donc échanger avec les chercheurs et prendre les bonnes idées avant les autres, sachant que dans certains domaines (et en particulier l’énergie), les cadors de Lausanne ont jusqu’à 10 ans d’avance.
Tout le mérite de PSA, à travers cette initiative, est d’arriver à faire la synthèse entre le produit, le marketing, le design et la science, telle qu’elle s’exprime à travers des chercheurs (optique, robotique, électronique, matériaux), des sociologues et même des philosophes. Une alchimie qui a pour nom... l'effet Cafétéria !
Demain, je vous proposerai un aperçu des technologies en préparation dans les Open Labs.