vendredi 26 avril 2013

Le moteur à hydrogène : une idée relancée avec Aston Martin pour les 24 H du Nürburgring

Les 19 et 20 mai prochains, la firme britannique alignera une Rapide S carburant à l’hydrogène aux 24 H du Nûrbugring. Une façon originale de célébrer son centenaire et de se tourner résolument vers le futur. Aston a en effet décidé d’engager une version à l’hydrogène de la Rapide S. L’auto disposera d’un moteur V12 bi turbo de 6 litres, pouvant être alimenté à la fois à l’essence et à l’hydrogène. Ce n’est pas tout à fait du zéro émission, car le pilote pourra choisir de rouler à l’hydrogène ou à l’essence, voire un mélange des deux selon les conditions de course. Et c'est là le secret de la technologie, développée par l'autrichien Alset Global.



Alimenter un moteur à combustion interne par de l'hydrogène (gazeux ou liquide) a déjà été fait, par BMW, Ford et même Mazda sur une RX7. Mais, le rendement était déplorable et ces projets ont été abandonnés, la firme de Munich ayant décidé depuis d'aller sur la pile à combustible avec Toyota. Alors, que fait Alset ? Sans entrer dans les détails, cette firme d'ingénierie de Graz explique qu'elle a développé une technologie révolutionnaire qui nécessite de modifier simplement la calibration du moteur et les bougies. C'est grâce à un système de gestion (AEOS : Alset Engine Operating Software) et un H2 kit que l'auto peut gérer le type de carburant, et sans danger. L’Aston Martin va embarquer de l’hydrogène, stocké à une pression de 350 bars dans 4 réservoirs d’un poids total de 3,5 kg (2 près du pilote et 2 autres dans le coffre).


Ensuite, une espèce ce pipe line conduit le "carburant" à un H2 rail qui, tout comme une rampe commune utilisée pour l'injection diesel, introduit l'hydrogène sous forme liquide dans les cylindres. Alset revendique une puissance de 57,6 kW/litre. Ce qui est un record paraît-il pour un moteur thermique alimenté par du H2.


Au-delà de ce coup médiatique avec Aston, Alset Global promet l'arrivée d'une première application en série en 2014. La firme autrichienne espère concurrencer la pile à combustible, d'autant que sa solution pourrait être adaptée sur des véhicules existants.