Dans le cadre du Predit (Programme national de recherche dans les transports terrestre) et avec le concours de pôles de compétitivité*, les constructeurs ainsi que les acteurs de la filière essaient de gagner du poids grâce à l'emploi de nouveaux matériaux. L'allègement est un facteur important, qui concourt aussi à la réduction du CO2. C'est un facteur pris en compte par exemple chez Renault dans le cadre du projet ALMA**, au même titre que l'aérodynamique et la résistance au roulement. Sur la base d'une Renault Mégane essence, ce projet vise à descendre à 80 g de CO2 par km. L'un des leviers est précisément de gagner 120 kg (10 kg = 1 g de CO2). Pour y parvenir, la marque au losange va évaluer plusieurs matériaux (polymères, matériaux métalliques plus légers), tout en employant des solutions abordables au niveau des coûts. Les solutions pourront servir aussi sur les véhicules électriques, où l'allègement aura un impact sur l'autonomie.
Autre exemple de projet : MATORIA (MATériaux d’OriginE Renouvelable Innovants pour l’Automobile). L’objectif de ce projet, piloté par PSA Peugeot Citroën, est de développer de nouveaux matériaux plastiques injectables issus de ressources renouvelables répondant aux exigences techniques automobiles. Il propose d’accélérer le développement des bioplastiques techniques. Outre le développement de thermoplastiques bio-sourcés, le projet étudiera également des alliages à base de ces nouveaux polymères et leur renforcement mécanique par des charges naturelles (nanocharges et fibres naturelles longues et courtes). Le projet devrait permettre la substitution d’une part significative de plastiques techniques d’origine fossile à l’horizon 2015 et de mettre en place une filière.
*En l'occurrence Mov'éo et Plastipolis
**Architecture for Low Mass and Aerodynamic drag
Le projet associe entre autres ArcelorMittal, Faurecia et Plastic Omnium.