Par exemple, la Poste est partenaire d’un projet qui a pour nom MobyPost*. Il se déroule en région Franche-Comté, avec deux sites qui vont accueillir en 2013 des véhicules de livraison roulant à l’hydrogène. Au-delà du véhicule lui-même, qui ressemble à un Twizy avec une pile à combustible**, le projet vise à produire localement l’hydrogène et à partir d'énergies renouvelables.
Ce sera une production « du soleil à la roue », avec des panneaux solaires qui serviront à générer de l’énergie électrique qui servira à produire de l’hydrogène.
Je vous ai déjà parlé également de deux réalisations qui utilisent l’hydrogène comme un range extender : le Hy Kangoo de SymbioFCell et la FAM F-City H2 avec une pile d’origine Michelin. Dans les deux cas, il s’agit d’applications visant un marché de professionnels avec des flottes captives pour améliorer l’autonomie du véhicule électrique. Des clients qui peuvent a priori investir dans un site de production d’hydrogène (à partir de panneaux solaires ou pourquoi pas de gaz naturel quand il s’agit de villes qui utilisent cette énergie pour une flotte de bus, voire à partir de déchets).
L’hydrogène à la demande permettrait de faire démarrer le marché et de commencer à mailler le territoire, en attendant une véritable infrastructure de remplissage au niveau national.
*Un projet soutenu par le pôle Véhicule du Futur et financé pour
moitié par des fonds européens. L’acronyme signifie Mobility with Hydrogen for Postal
Delivery.
**Pour une autonomie de 50 km et une vitesse de 45 km/h dans le cadre de tournées, avec 80 kg de courrier à bord.