mercredi 6 juin 2012

Vers des cycles d'homologation plus réalistes avec Euro 6 phase 2

Vous avez sans doute entendu parler du cycle NEDC (New European Driving Cycle), qu'on appelle aussi MVEG (Motor Vehicle Emissions Group). C'est le fameux cycle d'homologation qui permet de déterminer le niveau de CO2, seuil à partir duquel est fixé le bonus par exemple en France. Il sert aussi à mesurer la consommation et les niveaux de pollution (monoxyde de carbone, hydrocarbures non brûlés, oxydes d'azote, particules en suspension). Ce test est mené sur banc à rouleaux et est censé reproduire les conditions de circulation rencontrées à l'Europe. Le problème, c'est qu'il ne correspond pas à grand chose et c'est la raison pour laquelle les consommations affichées par les constructeurs sont systématiquement inférieures de 20 % à celles constatées dans la vraie vie.



Le cycle se déroule à une température de 20 degrés, avec une accélération de 0 à 50km/h en 26 secondes, une vitesse maximale de 120 km/h (tenue pendant seulement 10 secondes) et au final une moyenne de 33 km/h. C'est pour cela qu'un hybride diesel plug in comme la Volvo V60 D6 est par exemple mesurée à 49 g de CO2 par km.


Mais, fort heureusement la législation va changer. La Commission Européenne souhaite profiter de la norme Euro 6 pour imposer aux constructeurs un cycle de conduite plus réaliste. Bruxelles a décidé de fixer à 2017 l'entrée en vigueur de ce nouveau cycle, baptisé WLTP (Worldwide harmonized Light duty Tests Procedures) et mis au point par l'UNECE*. C'est ce qu'on appelle l'étape 2 de la norme Euro 6, qui elle entre en vigueur à partir de 2014. Le cycle de conduite représente un vrai challenge pour les constructeurs et leurs fournisseurs, car il va falloir fournir un effort au moins aussi important que pour passer d'Euro 5 à Euro 6. C'est d'autant plus une contrainte pour eux que l'Europe n'a pas encore fixé les détails de ce cycle. Elle le fera en 2013 ou 2014. Mais, c'est plutôt une bonne nouvelle pour les automobilistes. L'information fournie au consommateur sera plus réaliste et on pourra mieux comparer les émissions et les consommations.

*United Nations Economic Commission for Europe