jeudi 21 octobre 2010
Essai transformé pour la Nissan Leaf (seconde partie)
Hier, je vous ai parlé de mes premières impressions suite à l'essai en avant-première de la Leaf à Lisbonne. Aujourd'hui, j'aimerais revenir sur la façon dont Nissan prépare l'arrivée de la voiture électrique (différente de celle de Renault, même s'ils sont partenaires dans l'Alliance). Il faut d'abord rappeler que la marque japonaise maîtrise la technologie. C'est elle qui apporte à Renault les batteries lithium-ion, grâce à son partenariat avec le fabricant japonais de batteries NEC, avec qui il a formé la joint venture AESC (Automotive Energy Supply Corporation).
Voir la vidéo sur la technologie de la batterie sur la Nissan Leaf :
J'ai appris lors de ce déplacement à Lisbonne que Nissan avait commencé à tester les batteries lithium-ion dès... 1996 !
C'était à l'époque sur la Prairie Joy. Soit, trois ans avant la signature officielle de l'Alliance avec Renault. En fait, Nissan a toujours été en avance sur son partenaire français. Il l'a même devancé au moment de l'après-guerre, en sortant sa première voiture électrique dès 1947...
Voir le diaporama de la "Ev Story" :
Pour en revenir au lancement de la Leaf, et plus globalement de la voiture électrique (car il y aura aussi chez eux 4 modèles d'ici 2012), la marque a une stratégie qui diffère par rapport à Renault. Par exemple, Nissan refuse de suivre le losange sur l'aventure avec Better Place (en Israël et au Danemark). Le constructeur japonais ne croit pas aux stations d'échange et veut garder le contrôle de ses batteries.
Un des points clés, pour ce qui concerne l'autonomie est la récupération de l'énergie au freinage. Ce paramètre permet d'augmenter son rayon d'action en étant plus vigilant.
Voir la vidéo :
L'autre différence vient des services qui accompagnent la Leaf.
On sent que le lancement de ce véhicule a été étudié, avec le système télématique Carwings qui localiser les bornes de recharge et peut indiquer si elles sont libres, ou encore l'intelligence embarquée qui rend l'utilisation du véhicule plus fluide (calcul de l'autonomie restante, prise en compte dans la navigation, contrôle à distance par Smartphone ou ordinateur de la recharge et du véhicule). Je dois dire que j'ai été aussi impressionné par la façon dont Nissan a préparé ce lancement. L'accent a été mis sur la pédagogie avec des animations et une information pertinentes.
Voir le diaporama de la présentation au musée de l'électricité à Lisbonne :
En ce qui concerne la Leaf, il faudra attendre l'été prochain pour en bénéficier en France. Mais, dès janvier 2011, la Nissan électrique débarque au Portugal, en Irlande, au Royaume-Uni, aux Pays-Bas et en Suisse.
On sait qu'elle coûtera aux alentours de 30 000 € et qu'elle sera diffusée sous la forme d'un crédit-ballon, avec des services inclus. Certes, le prix est élevé mais la Leaf est en comparaison de ses concurrentes immédiates (Ion, C-Zéro, i-MIEV) une "vraie" voiture et qui en offre plus.
Voir le diaporama de la Leaf :
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