Pionnier du stop& start, l'équipementier a su anticiper le virage du 48 v. Il a déjà produit 300 000 machines électriques de ce type. Et attention, car il s'agit d'un produit très sophistiqué, avec de l'électronique de puissance, une cybersécurité intégrée et un soft qui compte 600 000 lignes de code. L'hybridation légère permet de réduire le CO2 à moindre coût.
Mais, ce n'est pas tout. Valeo imagine utiliser sa technologie pour motoriser des petits véhicules électriques. C'est le cas de cette voiture urbaine, aux capacités limitées (100 km d'autonomie, une vitesse limitée à 100 km/h) mais qui a le mérite d'être bien plus abordable. Elle va d'ailleurs être utilisée pour un service d'autopartage dans une grande ville française l'an prochain.
Et l'équipementier imagine d'autres usages. Le même moteur 48 v va se décliner sur un scooter électrique et sur un vélo électrique (applications prévues en 2021). Il va aussi trouver sa place sur des rickshaws en Inde, ces tricycles utilisés pour le transport de personnes. Le 48 v est l'une des 12 plateformes développées par Valeo avec plusieurs composants.
Mais c'est surtout dans le domaine de la haute tension que le groupe fonde le plus d'espoirs. Dans le cadre de la coentreprise e-Automotive avec Siemens, il y a eu un énorme travail qui semble payant. Les ventes vont passer de 0,3 milliard en 2019 à 1 Md en 2022 et 2 Mds en 2024. Si les composants (moteurs électriques, onduleurs, chargeurs embarqués, gestion thermique de la batterie) se retrouvent sur des modèles stars comme la Renault ZOE 2 et la e-208 de Peugeot, c'est surtout la nouvelle Volkswagen ID3 qui joue le rôle de vitrine technologique. Sur ce modèle, Valeo propose plusieurs technos dont un système de refroidissement liquide de la batterie qui permet de mieux supporter la charge ultra-rapide.
Le groupe est confiant sur le succès de l'électrification. Il table sur 300 modèles 100 % électriques mis sur le marché d'ici 2025 (contre 50 cette année).
