mercredi 4 décembre 2019

Nissan investit dans l'usine du futur

L'allié de Renault vient d'annoncer un investissement de 33 milliards de yens (274 millions d’euros environ) pour accélérer l’adoption des nouvelles technologies dans ses usines. Ce programme sera d’abord appliqué au Japon, sur le site de Toshigi qui va les déployer dès 2020. Ces dépenses vont permettre notamment de se doter de robots intelligents, d’un système de montage universel et automatisé des moteurs, mais aussi de procédés de peinture plus respectueux de l’environnement.

L'innovation la plus marquante concerne le nouveau système universel de montage du bloc-moteur, qui aide à faire face à la complexité croissante des véhicules. Un procédé développé en interne. Nissan utilise une palette automatisée pour monter l'ensemble du bloc-moteur en une seule opération et avec une précision absolue. Le système mesure d'abord les dimensions et la position de la voiture en temps réel pendant le montage. Ensuite, la palette effectue des micro-réglages en conséquence. L'outil est particulièrement flexible, puisque la même palette pourra monter trois types de motorisation : thermique, e-POWER et 100 % électrique. Telle que Nissan l'a développée, elle pourra également assembler 27 combinaisons différentes de modules de blocs-moteur...

Le constructeur japonais a par ailleurs numérisé certains savoir-faire et processus spécialisés qui, jusqu'à présent, étaient l'apanage d'opérateurs, techniciens et ingénieurs qualifiés. Des robots peuvent désormais gérer l'application des mastics d'étanchéité des jointures de la carrosserie, malgré la complexité des formes des carrosseries. Ils peuvent aussi installer un ciel de toit à bord des véhicules. Des capteurs surveillent les changements de pression et un système logique exclusif détermine quand les clips sont bien enclenchés.

L'effort porte également sur la neutralité carbone. Nissan a développé une peinture à base d'eau utilisable même à basse température, de sorte qu'il est possible de peindre en même temps les carrosseries et les pare-chocs. Cette technique permet de réduire les émissions de dioxyde de carbone de 25 %. La marque a aussi développé une cabine de peinture à filtre sec, qui permet de collecter les résidus de peintures et de les réutiliser dans d'autres procédés de production.

Ces technologies de production innovantes seront ensuite déployées dans les autres usines du groupe à l'échelle mondiale.